Le patron du groupe DAHLI n'écarte pas la possibilité de recourir au Fonds national d'investissement (FNI) pour financer ses futurs projets. Indiquant attendre la mise sur pied de cet organisme ainsi que les modalités et les textes règlementaires régissant son fonctionnement, Abdelouahab Rahim ne veut pas s'exclure de facto d'une politique initiée récemment par les pouvoirs publics. Et pour cause, il a justifié ce choix par le but visé par les pouvoirs publics en créant une telle structure, à savoir «la gestion des financements de projets d'investissements publics et du secteur productif», ainsi que «la promotion du financement bancaire local des grands projets […] au lieu de recourir à l'endettement extérieur», tel qu'annoncé, pour rappel, par Karim Djoudi. «Je ne peux pas m'exprimer à présent sur ce sujet. Attendons de connaître les modalités et les règles régissant le fonctionnement de ce fonds pour se prononcer. Mais, le fait qu'il soit destiné à la promotion du financement des grands projets, on pourrait dire qu'on n'est pas exclu d'une telle procédure», a indiqué Abdelouahab Rahim, lors d'une rencontre avec la presse, en marge d'une journée d'études sur les risques engineering et les risques techniques organisée par l'Algérienne des Assurances (2A), en collaboration avec son partenaire suisse spécialisé en réassurance «Swiss Re». De ce fait, fera-t-il appel à ce fonds dans le cadre du projet d'Alger Médina, d'autant que l'emprunt obligataire lancé en grande pompe au début de l'année en cours a levé 2,9 milliards de DA seulement sur les 8,3 escomptés ? Sur cette question, l'orateur s'est montré optimiste et serein, excluant l'éventualité de faire appel, dans ce cas, au FNI. Pour lui, l'emprunt obligataire est une réussite ; il n'est pas nécessite d'avoir recours à l'apport financier du FNI. «Avec les 2,9 milliards de dinars levés, notre projet n'a jamais été remis en cause. Les travaux des chantiers de ce projet continuent normalement. Et on respectera les délais de réalisation. Pour l'instant, je ne ferai pas appel à ce fonds. Parce que le public a répondu favorablement, en l'absence inexplicable des banques nationales», a ajouté M. Rahim. Toujours à propos du projet Alger Médina, il a maintenu la date de réception du grand centre commercial et celle du parc aquatique, soit après le Ramadhan prochain. «Concernant le grand centre commercial, les travaux sont à 90% d'achèvement, et le parc aquatique à 80%», souligne-t-il. S'agissant de cette journée d'étude, portant le thème «les risques engineering et les risques techniques», la même source a indiqué que la filiale de son groupe spécialisée dans les assurances, à savoir l'Algérienne des Assurances (2A), veut absolument bénéficier de l'expérience et de l'expertise de la compagnie suisse. Pour l'état-major de 2A, à sa tête M. Rahim, il est temps d'accorder un intérêt très particulier à cette branche d'assurance, d'autant que, laisse-t-il entendre, l'Algérie est marquée, ces derniers temps, par les différents investissements liés aux infrastructures de base. Cette compagnie veut, à en croire M. Rahim, profiter de cet état de fait, en recyclant ses ressources humaines, notamment les cadres. Ainsi, pas moins de 90 agents souscripteurs, directeurs régionaux et chefs de département ont bénéficié de ce cycle de formation. «Une telle formation est bénéfique pour notre réseau et notre clientèle dans la mesure où elle contribuera certainement à répondre à nos questionnements sur les assurances IARD qui occupent la première place du portefeuille de notre société», a expliqué Tahar Bala, directeur général de 2A. Même son de cloche chez Rahim, pour qui l'assurance est le véritable moteur d'une économie. «Cette formation est bénéfique aux agents de 2A dans la mesure où ils accéderont à l'expertise de ‘‘Swiss Re'' qui est le deuxième réassureur de la planète, avec plus de 9 000 salariés travaillant sur plus de 70 sites dans plus de 30 pays.» A noter que la compagnie suisse était représentée hier par l'Algérien Rachid Merrouche, assistant et vice-président. Elle est spécialisée, aux dires de ce responsable, dans trois grandes branches (biens et accidents, vie et santé, services financiers). Elle offre, entre autres, de la réassurance classique, des solutions financières d'entreprise fondées sur la (ré) assurance, des services de gestion d'actifs et une large gamme de services complémentaires de gestion de risque et de capital à une clientèle internationale. «Nous sommes le deuxième réassureur de la planète, avec plus de 9 000 salariés travaillant sur plus de 70 sites dans plus de 30 pays», a ajouté M. Merrouche. S. B.