Ils sont 330 en Algérie et assurent 35.000 emplois et un stock d'investissements de 2,5 milliards d'euros. Ce sont là des chiffres édifiants sur l'importance de la coopération économique algéro-française. Toutefois, une «réelle re-dynamisation» s'impose. Aussi, une rencontre consacrée aux opportunités de partenariat dans divers secteurs entre des opérateurs économiques français et algériens de la région de Annaba vient d'être organisée dans cette ville. Un examen exhaustif sur le partenariat a révélé les nombreuses possibilités dans les domaines de la construction, la maintenance industrielle, l‘automatisme, de l'informatique industrielle, de la sous-traitance et de la formation. Conduite par le président de la Chambre française de commerce et d'industrie en Algérie (Cfcia), Michel De Cafarelli, la délégation française, forte d'une dizaine de capitaines d'industrie, a pris connaissance des potentialités d'investissement existantes dans cette région. Les filières de la transformation des produits ferreux ainsi que d'autres secteurs tels la maintenance de véhicules, la construction, le tourisme, l'agroalimentaire, les technologies de l'information et la communication figurent sur cette liste. Une présentation de la wilaya, où l'on recense 29.000 PME activant dans l'industrie, le commerce, la construction et les travaux publics, a été faite aux participants qui ont pu s'informer des opportunités industrielles et touristiques que recèle la région de Annaba qui compte plus de 600.000 habitants. Les possibilités d'investissement et de partenariat que recèle la région ainsi que son important réseau d'infrastructures de base dont 700 kilomètres de routes, un port de commerce, deux ports de pêche et un aéroport international, ont été énumérées. A cela, il faut ajouter les quatre zones industrielles de la ville et sa zone d'extension touristique. Les secteurs du transport maritime, l'exploitation du bois et liège, l'industrie agroalimentaire et la maintenance industrielle ont fort intéressé les visiteurs de l'Hexagone. Le nombre des opérateurs français installés en Algérie «a doublé depuis 4 ans», selon l'ambassadeur de France à Alger, M.Xavier Driencourt. Le diplomate, qui était en déplacement à Sétif pour accompagner cette mission itinérante d'entreprises françaises, avait pensé que face à la crise mondiale, les entreprises françaises pourraient «envisager de construire des usines en Algérie dans le cadre de la délocalisation de leurs activités.» L'ambassadeur a estimé qu'il était «très important» de voir «à côté des grandes firmes françaises qui travaillent en Algérie, d'autres entreprises dirigées par des Franco-Algériens ou des Algériens et qui désirent également y investir». La délégation française est arrivée dimanche soir dans l'Est algérien pour une visite de prospection et de prise de contact qui les a conduits déjà à Sétif et Constantine où des rencontres similaires ont été tenues.