L'annulation des résultats d'accès au magister sans enquête ni sanction est, selon les grévistes, une mascarade qui continue à souiller l'image de l'université d'Oran. Les enseignants de l'Usto, affiliés à la section locale du Conseil national de l'enseignement supérieur, ont mis à exécution, à partir d' hier, les menaces qu'ils ont annoncées en fin de semaine dernière. Ainsi, une trentaine de ces derniers, portant des dossards sur lesquels étaient mentionnées les principales revendications des enseignants de l'Usto, se sont rassemblés devant la faculté d'architecture, de génie civil et de l'hydraulique sans pour autant que la faculté ne connaisse une quelconque paralysie, hormis la perturbation. Sur place, les grévistes ont réitéré leur mot d'ordre qui est le départ immédiat du doyen par intérim de la faculté d'architecture désigné comme étant l'auteur principal et responsable du concours de la «honte» dont les résultats ont été annulés sans enquête ni sanctions après que le pot au roses eut été découvert le jour même de l'affichage des résultats et dénoncé par les syndicalistes du Conseil national de l'enseignement supérieur. Le concours en question et l'annulation des résultats d'accès au magister d'architecture sont, selon les grévistes, une mascarade inédite qui interpellent les plus hauts responsables du secteur. Aussi, les modalités ayant précédé l'examen et les décisions prises quant à l'annulation ont affecté le campus ainsi que l'inertie complice de la hiérarchie supérieure. L'image de l'université algérienne, particulièrement celle de l'Usto, est souillée vu que les auteurs du scandale n'ont été ni sanctionnés ni relevés de leurs fonctions, sachant que les enseignants de l'Usto font de cette revendication leur credo. Les grévistes ne semblent pas prêts à lâcher de sitôt leurs revendications et leur mouvement. «Notre grève sera illimitée», a indiqué Kaddour Chouicha, coordinateur de la section locale du Cnes. Et ce dernier d'ajouter: Nous allons mener le plus loin possible notre mouvement jusqu'à la satisfaction de nos revendications dont, entre autres, le départ du doyen de la faculté d'architecture. Parallèlement au mouvement entamé par les Cnessistes, les premiers examens qui ont été programmés hier ont eu lieu, encadrés par des professeurs non-grévistes, a affirmé le coordinateur de la section locale du Cnes qui n'écarte pas ce qu'il a qualifié de mesures de représailles et répressives qui proviendront par l'administration. A commencer par les ponctions sur salaires, frais de stages et non-respect de l'administration du mandat des représentants des enseignants auprès du Conseil scientifique. Les enseignants de l'Usto affiliés au Cnes sont plus que déterminés à poursuivre leur mouvement malgré les mesures administratives. Tout en campant sur leurs positions, les représentants syndicaux menacent de recourir aux instances internationales, à leur tête le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels et ce dans le cas où la justice algérienne ne tranche pas définitivement sur ce qu'ils qualifient de harcèlement administratif.