Cette nouvelle mesure concernera les personnes dont les revenus n'excèdent pas le Snmg. La réduction des impôts est à l'ordre du jour. Du moins c'est ce qui ressort des déclarations faites, lundi, par Abderrahmane Raouïa, directeur général des impôts. En effet, ce dernier a animé un point de presse en marge des deux journées parlementaires organisées les lundi et mardi derniers à Djnane El Mithak, à Alger. Pour rappel, le thème de ces journées a porté sur «le système fiscal et la performance de l'entreprise économique». Selon M.Raouïa, «le gouvernement a décidé de procéder à une révision de la politique fiscale, notamment sur le plan des différentes taxes imposées, actuellement, aux individus, aux sociétés au capital moyen ainsi qu'aux grandes sociétés». Cette révision sera échelonnée sur une période s'étalant jusqu'à l'horizon 2012. Ces mesures s'inscrivent dans le cadre de la réforme fiscale entamée par le gouvernement. Tel que précisé par l'orateur, l'objectif recherché à travers ces nouvelles orientations gouvernementales est d'«améliorer le pouvoir d'achat des citoyens et d'encourager l'investissement national et étranger», Concernant l'agenda arrêté par la Direction des impôts pour l'exécution de ce programme, l'orateur a assuré que le dossier de son application est ouvert pour les trois prochaines années. Ainsi, des milliers d'employés dans les différents secteurs d'activités sont concernés par ces orientations.Concrètement, l'éventualité de voir des employés qui touchent le Snmg, dispensés de la taxe sur le revenu n'est pas à éxclure. Auparavant, cette même mesure a été exécutée sur les revenus n'excédant pas les 10.000 DA. Sur un autre plan, le Snmg fixé, actuellement, à 12.000 DA sera revu en hausse. C'est dire que les concernés verront leurs bourses, relativement, renflouées. Vivement que de telles mesures soient appliquées surtout que les citoyens s'apprêtent à accueillir l'été, la saison des fêtes qui rime avec «dépenses exorbitantes». Suivra le mois de Ramadhan qui coïncide avec la rentrée sociale. Autant dire que les revenus des salariés seront mis à rude épreuve. Cela dit, les journées parlementaires ayant traité du sujet ont vu la participation d'experts financiers et d'opérateurs économiques. Ainsi, une dizaine de communications portant sur le système fiscal, sa modernisation et son impact sur l'entreprise et sur l'économie ont été présentées au cours des travaux. Aussi, les contributions des spécialistes ont porté sur les avantages fiscaux, l'expérience de certains pays voisins en matière de fiscalité et la fiscalité en tant qu'outil pour réguler l'économie et encourager l'investissement. Cette rencontre a été sanctionnée par une série de recommandations visant à l'amélioration du système fiscal en Algérie. Par ailleurs, Mustapha Mekidèche, membre du Cnes, avait fait référence, lors de son intervention aux débats, à «de nouvelles mesures qui seront prises à l'avenir».