Le temps où l'Algérie était isolée du reste du monde s'éloigne de plus en plus. En témoigne la présence assidue de célébrités dans notre pays. Les occasions se multiplient. Celle du quarantième anniversaire de l'indépendance nous a permis de rencontrer deux grandes stars du cinéma. Tout d'abord Gérard Depardieu dont la présentation n'est plus à faire. Bien que... Alors que nous connaissions l'acteur, nous ignorions tout de l'homme d'affaires. Eh oui, entre deux films, Depardieu est un grand vigneron. Nos coteaux de Tlemcen l'ont tellement intéressé qu'il projette, en partenariat avec l'Oncv d'y produire des vins de «garage». Autrement dit, des vins de très haute facture que s'arrachent les collectionneurs dans le monde. «Nous comptons produire dans un premier temps d'ici à 2003 quelque 2000 à 2500 bouteilles», nous confie-t-il. D'ailleurs, il prépare pour la fin août les vendanges sur 150 h que gère sa société à Tlemcen. Au cours de notre discussion, nous découvrons un grand oenologue, un amoureux de la vigne qui se prépare à faire dans la «haute couture» avant de s'attaquer et s'étendre au «prêt-à-porter». Du vin s'entend. Ses bouteilles porteront sa griffe. Elles ne seront accessible, que dans un cercle très restreint de fins connaisseurs. Des collectionneurs. Il faut dire que Depardieu ne vient pas au vignoble par «effraction». Il possède déjà un domaine vitivinicole en France dont la renommée dépasse l'Hexagone. En ami de l'Algérie, il compte mettre son art et ses relations à profit pour participer à la réhabilitation des vins d'Algérie jadis très recherchés. C'était avant la reconversion des vignobles décidée à la fin des années 60. Celle-ci faisait suite au boycott de notre production par la France qui était notre principal client. Dans son entreprise, Depardieu a trouvé toute l'aide nécessaire des autorités du pays ainsi que de ses amis tel Abdelmoumen Khelifa, président du groupe du même nom, d'ailleurs nous l'avons rencontré. D'autres personnalités de marque étaient également présentes chez notre manager hors normes. Il y avait là aussi Yamina Benguigui la célèbre réalisatrice française qui, nous apprendra-t-elle, prépare un film sur «Les artistes femmes algériennes depuis 1962». Un long métrage, puisque la durée prévue est de 1h 15min environ. Le projet est finalisé. Il n'attend plus que le feu vert du producteur qui semble emballé par le projet. Sur le synopsis, Yamina n'a pas voulu nous en dire plus, se contentant de nous donner rendez-vous le 8 mars prochain, première projection prévue du film. De telles rencontres et de tels projets incitent à l'optimisme quant au retour de l'Algérie sur la scène internationale. Un optimisme d'autant plus appuyé lorsque en plus de la volonté politique, des chefs d'entreprises privées tel le groupe Khalifa s'investissent et prêtent leur concours à soigner l'image de marque de l'Algérie et attirer des partenaires de renom. Si tous ceux qui le peuvent agissent de la sorte, notre pays ne tardera pas à reconquérir sa place dans le concert des nations. Une place qui en fera un havre de paix et un paradis pour la libre entreprise. Dans très peu de temps.