Les premiers à avoir appris la suspension de leur congé, sont les médecins phtisiologues qui sont interpellés par la menace de la grippe porcine. Le spectre de l'épidémie de la grippe porcine et l'arrivée en masse des émigrés en cette période estivale privent finalement les blouses blanches de vacances. En effet, et selon une note du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, les médecins, tous corps et statuts confondus, ainsi que la masse de paramédicaux, voient désormais leur congé suspendu. Cette mesure est donc dictée par l'impératif de prévention à observer face au risque de pandémie que couve le virus A/H1N1. Un virus qui aura fini par faire parler de lui en Algérie, suite aux nombreux cas avérés signalés récemment dans le pays. Les travailleurs de la santé sont instruits de cette mesure au moment où le virus de la grippe porcine se propage à la vitesse grand V sur le territoire national. Selon un communiqué du département de Saïd Barkat, deux nouveaux cas de grippe A/H1N1 ont été confirmés en début de semaine en Algérie, portant à sept le nombre de personnes diagnostiquées dans le pays. «Les deux cas concernent des personnes séjournant à Constantine, arrivées le 24 juin de Washington, via Londres (Angleterre). Il s'agit de deux membres d'une fratrie, âgés de 21 et 17 ans chez qui les premiers symptômes ont apparu le 30 juin chez l'un et le 1er juillet chez l'autre», a précisé le ministère, samedi soir. ´´Dès l'hospitalisation de ces deux personnes, le 2 juillet 2009, en tant que cas probables, toutes les mesures médico-sanitaires prévues dans le plan national de lutte contre la pandémie de grippe A(H1N1) ont été entamées» a jouté le même texte. Ces deux nouveaux cas portent à sept le nombre de personnes contaminées en Algérie, depuis la confirmation du premier cas, le 20 juin dernier, sur un total de 74 cas suspects. Les sept cas confirmés positifs au virus A/H1N1 sont des cas importés alors que les 67 autres cas suspects ont été analysés avec un résultat négatif au test du virus A/H1N1, a-t-on enfin précisé. Suite à la décision qui les aura privés de farniente estivale, les hommes et femmes en blanc se disent frustrés de ne pas avoir droit à un congé annuel mérité après une année d'exercice assidu dans les structures sanitaires nationales. Ces derniers, et selon certaines indiscrétions, auraient souhaité voir leur tutelle opter pour une formule plus souple, notamment leur accorder le droit de bénéficier de leur congé tout en les maintenant en alerte et les rappeler le cas échéant. Enfin, d'autres observateurs n'écartent pas pour leur part le fait que l'actuel Festival panafricain ait grandement contribué à la décision du ministre.