La coordination des comités citoyens de cette wilaya restreinte vient de décider d'un sit-in, le 22 juillet, pour revendiquer la libération des détenus. Avant ce regroupement, une autre réunion prônée par les membres du CC M'chedallah avait envisagé, pour le même motif, une action le 20 juillet. Cette discordance vient confirmer la division des rangs et la constitution de deux clans distincts. D'un côté, les partisans du FFS, de l'autre des éléments actifs du RCD. La «guéguerre» que se livrent depuis la nuit des temps les deux formations autour de détails, rétrograde la cause à un niveau moindre et démobilise davantage. L'approche des élections locales sera un fait qui accentuera les écarts et instaurera un suspense similaire à celui vécu lors des dernières législatives. En marge de ces conflits pour la représentativité, les détenus de Bouira continuent à purger une peine non encore prononcée après plus de sept mois de détention. Le recours à une nouvelle grève de la faim est envisagé par les animateurs surtout que dehors, la priorité tourne autour de la succession. S'agissant des contacts autour d'un quelconque dialogue, une source certaine affirme qu'à ce jour, aucune initiative n'a été prise. Rappelons que, lors de la première grève de la faim entamée par les détenus, un médecin avait servi d'interlocuteur pour l'arrêt de l'action moyennant une libération prochaine. Ce fait serait à l'origine du refus des délégués incarcérés à renouer tout contact avec des personnes autres que les avocats. Du côté de la justice, l'affaire concernant ces délégués suit son cours et sera instruite conformément à la loi en vigueur et n'est, en aucun cas, exceptionnelle. A ce sujet, la défense reste convaincue que, vu la violation de la réglementation régissant la détention préventive, le motif de l'arrestation et le procès seront d'exception.