Une nouvelle majoration des tarifs a été proposée au ministère des Finances. Les assureurs réclament aussi la révision de la loi sur l'assurance auto. Même si la branche assurance auto représente 40 à 45% du chiffre d'affaires du marché, son équilibre budgétaire « est sérieusement menacé » par un taux de sinistralité avoisinant les 60%. L'accroissement des sinistres en Algérie, lié notamment aux accidents a fait que l'assureur ne cesse de perdre au change, encaissant 100 dinars en assurance automobile pour verser 230 dinars pour la couverture d'un sinistre. L'équation semble mathématiquement difficile à résoudre si le ministère des Finances maintient le même niveau de tarification pour l'assurance auto. C'est pourquoi les assureurs réclament sans relâche une nouvelle majoration du tarif de l'assurance responsabilité civile automobile, seule alternative, selon eux, capable de rééquilibrer la balance. Les compagnies d'assurance bénéficient depuis 2008 d'une majoration de 20% du tarif de l'assurance responsabilité civile automobile. Cette revalorisation de la tarification expire sous peu, puisqu'elle est étalée sur deux années, à raison de 5% pour chaque semestre. Une nouvelle majoration est proposée au ministère des Finances qui devra statuer dans les jours à venir. Les assureurs réclament surtout la révision de la loi sur l'assurance auto, avons-nous appris auprès de Berramen Youcef, directeur central à la CAAT, chargé de la branche assurance auto. Les assureurs entendent également séparer l'assurance vie de l'assurance dommages dès 2011, fera savoir, de son côté, M. Benlaribi, chef de division marketing à la Société algérienne d'assurances (SAA), invité dans les studios de la Radio internationale, à l'occasion de l'émission hebdomadaire « Jeudi Economie ». Les assureurs plaident aussi pour la mise en marche de l'IDA (Indemnisation directe des assurés). Il s'agit d'une convention intersociétés d'assurance reposant sur deux principes. Primo, la victime est indemnisée par son propre assureur de responsabilité civile, sur la base des responsabilités respectives des automobilistes. Secundo, la part de responsabilité incombant à chaque assuré est déterminée à partir du constat amiable. Cette convention ne s'applique qu'à l'occasion d'une collision entre deux (2) véhicules identifiés dont les conducteurs sont connus et dont le montant des dommages par véhicule ne dépasse pas un plafond fixé périodiquement. La première tentative de mettre en marche l'IDA a été freinée par « le manque de confiance entre l'assuré et l'assureur, les retards d'indemnisation et la lenteur des procédures », indique M. Benlaribi. La stagnation de la branche assurance contre les catastrophes naturelles est liée, d'après les assureurs, au manque d'engouement chez les consommateurs. « Pour les assureurs, la question ne se pose pas sous l'angle de rentabilité puisque les compagnies sont réassurées à hauteur de près de 95% à l'international auprès des sociétés de réassurance ». Le taux de souscription à la police cat-nat (assurance contre les catastrophes naturelles) durant l'exercice 2008-2009 ne dépasse pas les 2%. C'est-à-dire que 90% des logements ne sont pas assurés contre les catastrophes naturelles.