L´opération de résorption de l´habitat précaire à Constantine vient d´être étendue aux «bidonvilles aériens et souterrains» qui se multiplient sur les terrasses et les caves d´immeubles, a-t-on appris jeudi du responsable chargé de ce dossier à la wilaya. En plus des bidonvilles «conventionnels» auxquels une «guerre sans merci» est menée, les autorités locales se sont trouvées confrontées à ce nouveau phénomène qui s´est tissé dans «l´obscurité et la clandestinité», a souligné ce responsable. Selon lui, à l´heure actuelle, les services de l´urbanisme ont recensé plus d´une cinquantaine d´habitations de fortune dressées sur les terrasses des cités Ciloc, Filali et Abane-Ramdane, ainsi qu´un nombre assez important d´abris aménagés dans les caves de la «cité des Terrasses» à proximité de la mosquée Emir-Abdelkader La complicité de certains riverains est «pour quelque chose dans la prolifération de ce nouveau phénomène», a affirmé ce responsable car, a-t-il ajouté, la majorité des occupants de ces lieux insalubres a souvent un lien avec des familles locataires dans les immeubles affectés par ce phénomène qui porte un énorme préjudice et pour l´esthétique des bâtiments et pour leur solidité. Certains «sont même allés jusqu´à ouvrir des ateliers de menuiserie et de mécanique sur les élégantes bâtisses de la cité Filali», a ajouté le même responsable. Selon lui, les riverains qui ont fermé l´oeil devant de pareils agissements qui mettent en péril leur propre sécurité, sont «souvent impliqués, d´une manière ou d´une autre, dans cette déplorable situation étant donné que les nuisances générées par ces métiers bruyants ne semblent pas les incommoder outre mesure». Pour l´heure, une commission d´enquête a été dépêchée par la wilaya de Constantine pour «recenser avec précision ces cas et déterminer les causes réelles qui ont poussé ces citoyens à ignorer la réglementation en la matière», a ajouté la même source, soulignant que des «mises en demeure ont été adressées aux personnes concernées, préalablement aux actions en justice qui seront intentées pour les déloger». Les familles réellement nécessiteuses, représentant des cas sociaux avérés, seront prises en charge dans le cadre du processus d´éradication de l´habitat précaire pour lequel plus de 13.000 unités d´habitation ont été réquisitionnées, a-t-on conclu de même source.