La cherté de ces produits a été telle que même la dernière augmentation du Snmg s'avère insuffisante pour la bourse du citoyen. Le pouvoir d'achat des Algériens s'amenuise de plus en plus. Et pour cause, la flambée des prix participe à une augmentation importante de l'inflation. Durant les onze premiers mois de 2009, l'Algérie a enregistré un taux d'inflation galopant. En effet, le rythme d'inflation moyen pour l'année 2009 a atteint 5,7%, contre 4,3% durant la même période de l'année dernière, a-t-on appris hier auprès de l'Office national des statistiques (ONS). Ce taux est resté inchangé par rapport à celui enregistré au cours des dix premiers mois de l'année en cours, malgré les hausses mensuelles enregistrées au cours de cette période de référence, explique la même source. Cette tendance haussière s'explique, selon l'ONS, par une augmentation de 8,1% des produits du groupe des biens alimentaires, avec 21,03% pour les produits agricoles frais. Ainsi, l'élévation du taux d'inflation s'est directement répercutée notamment sur le marché des fruits et légumes qui connaissent depuis des années des flambées jamais égalées. La cherté de ces produits a été telle que même la dernière augmentation du Snmg qui passe de 12.000 à 15.000 dinars, s'avère insuffisante pour la bourse du citoyen. En revanche, les prix des produits relevant des industries alimentaires ont enregistré une légère baisse soit 0,82%. Quant aux prix des produits manufacturés, ils ont connu une hausse de 3,62% et ceux des services 4,17%, détaille l'organisme de statistiques. A l'exception de la baisse des prix des huiles et graisses (-20,94%) et du lait, fromages et dérivés (0,89%), tous les autres produits du groupe alimentation s'étaient inscrits en hausse, dont notamment la viande de mouton (27,38%), les légumes frais (21,90%), les oeufs (20,78%), et les poissons frais avec (20,45%). Cette hausse a touché également la viande de boeuf (18,58%), la viande blanche (poulet) avec 17,96%, la pomme de terre (16,65%), et les fruits frais avec 8,96%, précise l'office. Les produits du panier de biens et services ont connu aussi des hausses. La plus importantes après celles des produits alimentaires, a été enregistrée par le groupe éducation-culture et loisirs avec 6,39%, transport et communication (3,87%), santé-hygiène corporelle(3,38%). La hausse a touché également les groupes logement-charges (2,59%), celui des meubles et articles d'ameublement avec une variation de 1,74%, et enfin celui de l'habillement et chaussures avec 0,38%, détaille la même source. Pour le mois de novembre 2009, l'indice des prix à la consommation a connu une variation de 0,3% par rapport à octobre (+0,2%), précise l'organisme de statistiques, rappelant que le mois de novembre 2008 a enregistré une stagnation. Cette évolution modérée, qui intervient pour le 2e mois consécutif et cela après des hausses sensibles relevées les mois précédents (juillet, août et septembre), traduit les fluctuations des prix selon les catégories de produits, précise l'ONS. Les biens alimentaires ont accusé une croissance de 0,1% due particulièrement au relèvement, quoique modéré des prix des produits industriels (+0,4%). En fait, les prix des produits manufacturés et ceux des services ont augmenté de 0,4%. Le mois de novembre dernier se caractérise par rapport au mois d'octobre par des augmentations de prix, notamment des poissons frais (14,5%), des fruits (6,86%), des viandes de boeuf (4,13%) et mouton (3,45%) et les sucres et produits sucrés avec 0,8%, selon la même source.