La loi de finances 2010 impose un timbre fiscal majoré de 100 à 300 dinars. Désormais le contrôle technique de véhicules coûtera plus cher. En effet, la loi de finances 2010 a introduit l'obligation d'un timbre fiscal majoré de 100 à 300 dinars selon la catégorie de véhicules. En introduisant cet article, le coût du contrôle technique automobile, obligatoire depuis 2003, sera revu à la hausse. Ainsi, si ce coût oscillait entre 800 et 1000 dinars, dorénavant il sera de 1000 à 1300 dinars. Le hic, c'est qu'aucune campagne d'information n'a été menée dans ce sens pour prévenir les automobilistes alors que le contrôle des véhicules immatriculés en 2008 a débuté le 2 janvier en cours. En outre, cette disposition légale n'a été transmise aux agences de contrôle technique automobile que le 3 janvier avec obligation de l'appliquer à partir du 4 janvier en cours. Certes, cette disposition liée au timbre fiscal était appliquée du temps des ingénieurs des mines chargés du contrôle technique automobile, rappelle-t-on, mais elle n'a plus cours depuis la création des agences du contrôle technique en 2003. Ainsi, l'article de loi n'a été ni abrogé ni appliqué durant ces six dernières années. Et du jour au lendemain, l'Enacta,(Agence nationale de contrôle technique automobile) adresse une instruction aux agences de contrôle privées et publiques leur rappelant cette même disposition. Pis, l'Enacta oblige ces agences à fournir les timbres fiscaux aux automobilistes et à reverser l'équivalent au Trésor public. Pour ne pas avoir appliqué cette disposition de loi, certaines agences ont été destinataires d'un redressement fiscal. Par ailleurs, l'automobiliste algérien devra également s'acquitter des frais d'assurance automobile qui ont également augmenté. Il en va de même pour les procès et autres infractions que devra honorer inéluctablement l'usager de la route, car leurs montants ont littéralement quadruplé à la faveur d'un durcissement du Code de la route. Autant d'éléments qui ne manquent pas de susciter le débat au sein de la société et ce, d'autant que notre pays connaît encore un taux effarant de morts et de blessés suite aux nombreux dépassements Code de la route. Cette année, le nombre d'accidents ayant dépassé le taux de 10% par rapport aux autres années. Il va sans dire, aussi, que l'automobile en général coûte énormément d'argent au citoyen algérien et ce après que la loi de finances complémentaire 2008 ait introduit la fameuse taxe sur les véhicules neufs. Une mesure qui aura suscité moult réactions. Finalement et à la suite de ces récentes fixations sur les obligations de l'automobiliste d'aucuns ne manqueront pas de décrier le manque de concertation et les directives dictées unilatéralement par l'Etat. Bien des sujets qui susciteront encore une large polémique.