Près de 13.000 malades ont été recensés pour 235 centres alors qu'en 2006, ce chiffre était de 7894, non conforme aux normes universelles. Le calvaire des hémodialysés est loin de connaître son épilogue. Ils sont près de 13.000 malades recensés à subir des décisions administratives pour le moins, incompréhensibles. En effet, les hôpitaux équipés en appareils pour filtrer le sang des malades ont été destinataires d'une note de service. Cette dernière porte sur la reconversion des appareils d'hémodialyse. Désormais, la poudre remplace le liquide. Cette reconversion est censée permettre la réduction de l'importation du produit en question. Or, cet argument ne tient pas la route. La raison? Tout simplement, les ingrédients du produit, en liquide où en poudre, sont, également, importés. Aussi, cette mesure pose un certain nombre de problèmes. Primo, elle ne répond à aucun critère scientifique ou recommandation de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Secundo, cette conversion s'accompagne d'un impératif financier. Combien coûte une telle opération? Nos tentatives d'en savoir plus se sont avérées vaines. Le chargé de communication au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière «était en réunion en dehors du ministère». Le silence du département de Saïd Barkat, sur le sujet, est inquiétant. Et pour cause, une telle mesure concerne des milliers d'insuffisants rénaux. Par ailleurs, il est important de rappeler que le nombre des hémodialysés ne cesse d'augmenter. En effet, en 2008, près de 13.000 malades ont été recensés pour 235 centres alors qu'en 2006, ce chiffre n'était que de 7894, certes loin des normes universelles. Ces hémodialysés doivent subir tous les deux jours des séances de 4 heures chacune et la prise en charge reste totalement absente. Aussi, même si la réalisation de plusieurs projets a été acquise, notamment en matière de médicaments et du transport sanitaire, il reste beaucoup à faire surtout en matière de prise en charge. Pour rappel, M.Boukhaloua, président de la Fédération nationale des insuffisants rénaux, a évoqué, lors d'une conférence de presse tenue le 13 juin dernier, le problème de la circulaire DG/Cnas du 8 septembre 2007, relative aux conditions et modalités de prise en charge du traitement de l'anémie des malades hémodialysés et qui n'est pas appliquée, jusqu'à ce jour. Mais aussi, la convention Cnas/Centres privés d'hémodialyse qui n'est pas aussi respectée depuis cette même date. «Notre intervention doit être comprise comme une démarche descriptive permettant d'appréhender l'avenir de l'une des maladies les plus délicates de la société», avait affirmé le président de la Fédération des insuffisants rénaux.