Les propriétaires revendiquent soit la restitution des armes confisquées, soit une solution compensatoire. 22 personnes venues des wilaya de Tizi Ouzou, Béjaïa et Bouira se sont réunies lundi passé au domicile d'un élu APN de Bouira pour annoncer la création de la coordination nationale pour la restitution des fusils de chasse. La réunion qui ressemble étrangement à la réunion des 22 à l'orée de la Révolution, par le nombre et le lieu, s'est voulue selon les initiateurs, une rencontre de concertation et d'échange d'informations. Pour rappel, en 1993, avec l'avènement du terrorisme, l'Etat a confisqué les fusils de chasse. Depuis la mise en place des dispositions de la loi sur la concorde nationale, les propriétaires ont mené des actions cycliques pour exiger la restitution de leurs biens. Ne voyant pas une solution se profiler, les 22 réunis à Bouira ont opté pour une coordination nationale ouverte, selon eux, à toute personne concernée par le problème. S'agissant de l'organisation de la structure, les membres fondateurs ont opté pour une présidence annuelle tournante, assistée de plusieurs vice-présidents et d'un porte-parole officiel. Parmi les revendications essentielles émises par les fondateurs, la restitution des armes confisquées ou à défaut, une solution compensatoire. La coordination qui se félicite du rétablissement de I'ordre, de I'autorisation de la chasse, de la restitution des armes dans certaines régions, se demande pourquoi le silence observé quant aux démarches entreprises à ce jour dans certaines wilayas où les autorités n'arrivent pas à déterminer avec exactitude le centre où ont été déposées les armes. Les fondateurs comprennent la complexité du problème et l'urgence dans laquelle a été géré le dossier et se disent prêts à dialoguer dans le cadre de cette structure pour trouver un dénouement à un problème qui date d'une décennie. «La revendication de la restitution des fusils ne peut être et ne doit en aucun cas être interprétée comme une demande déguisée de désarmement des patriotes», lit-on dans le communiqué. Plus loin les fondateurs précisent que le dépôt des fusils de chasse en 1993 a trop duré et frise la saisie. Le fusil de chasse est une propriété et la Constitution garantit le droit de propriété. Le recours à cette coordination de dimension nationale est une étape qui, selon les initiateurs, est obligatoire après que toutes les procédures engagées jusque-là soient restées vaines. La coordination, selon les initiateurs, reste ouverte à toutes les personnes concernées par le problème. Le bureau provisoire est composé de six personnes représentant les trois circonscriptions. La présidence est confiée à M.Ighit Fodil.