Quatre jours, quatre films qui seront projetés à partir de demain à 16h jusqu'au 29 avril à l'Institut Cervantès. Après le cinéma turc et italien, c'est au tour du 7e art espagnol d'être mis sous les feux des projecteurs. En effet, l'Institut Cervantes d'Alger, en collaboration avec l'ambassade du Venezuela, organise des projections de films espagnols du 26 au 29 avril et une conférence intitulée «Libertaire versus Libéraux. Cimarrons et Oligarque». Présentée par Miquel Izard, elle se déroulera le 26 avril 2010 au sein de l'Institut Cervantes. La conférence sera prononcée en espagnol avec une traduction simultanée en français. Le côté cinéma tentera, nous affirme-t-on, de retracer à travers quatre films: Miranda le Précurseur, Jouer et lutter, Bolivar eternel citoyen de la liberté et Cartes postales de Leningrad, les moments importants de l'histoire du Venezuela et de son peuple, que ce soit du passé ou du présent. Le premier film, Miranda el Precursor (Miranda le Précurseur) sera projeté demain à 16h00. Sorti en 2006 et d'une durée d'une heure, ce documentaire du réalisateur Carlos Fung Guevara aborde la vie et la lutte du vénézuélien le plus universel de tous les temps, héros de trois révolutions et précurseur des indépendance latino-américaines. Le général Francisco de Miranda, est né à Caracas en 1750 et mourut à Cadiz en 1816. Le tournage de cette production a bénéficié de l'aide de plusieurs chercheurs de Cuba, de France, de Russie et du Venezuela. Le lendemain à la même heure, le public algérois sera convié à apprécier le film Tocar y Luchar (Jouer et lutter) d'Alberto Arvelo. D'une durée de 70 minutes, et datant de 2005, Tocar y Luchar est un film documentaire qui entre dans le projet orchestral et social le plus important de ces dernières décennies: le système d'Orchestre juvénile et infantile du Venezuela. C'est l'histoire d'un rêve musical qui, actuellement regroupe plus de 240.000 enfants et jeunes au Venezuela et encore quelque 1000 en Amérique latine. Comme si cela s'agissait d'une symphonie, Tocar y Luchar est conduit par quelques uns des plus célèbres directeurs et musiciens de notre temps, parmi eux Claudio Abbado, Sir Simon Rattle, Placido Domingo, Giuseppe Sinopoll et Eduardo Mata. Tocar y Luchar nous raconte la fascinante histoire de six enfants vénézuéliens et leur amour pour la musique; une histoire qui exprime que «seul le rêveur parvient à réaliser l'impossible». Le mercredi prochain, l'Institut Cervantes vous invite à assister à la projection du film Bolívar Eterno, Ciudadano de la libertad (Bolívar eternel, citoyen de la liberté) du réalisateur Efterpi Charalambidis et Beto Bénites. D'une durée de 45 minutes, ce film sortie en 2007 est une des premières productions de la Villa del Cine du Venezuela. Il retrace une des phases de la vie du libérateur vénézuélien, Simon Bolivar, quand José Antonio Páez promouvait son mouvement «La Cosiata» afin de séparer le Venezuela de la Grande Colombie. Enfin, dernier film sélectionné au programme, figure Cartes postales de Leningrado (Cartes postales de Leningrad) de Mariana Rondon. D'une durée de 90 minutes, ce long métrage poignant, sorti en 2007, met en scène des déguisements, cachoteries et faux noms qui vont servir à la protagoniste, aux côtés de son cousin Teo, de réinventer la vie de ses parents, guérilleros dans les années 1960 au Venezuela. Comme dans un jeu, ils font de la persécution et de la clandestinité une aventure, tandis qu'ils attendent que leurs parents reviennent de la montagne. Mais les jeux d'enfants n'arrivent pas à cacher les contradictions et les trahisons qui surviennent au sein des guérillas. La peur toujours présente, plus encore les jours où les cartes postales de Leningrad arrivent. Notons que les films en langue espagnole seront sous-titrés en arabe. Une occasion est ainsi donnée au public algérien de faire connaissance avec la révolution vénézuélienne, l'espace de quatre jours.