Les étudiants de l'Institut des sciences politiques de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou sont en grève depuis hier. Parallèlement à cet arrêt des cours, le collectif a organisé une marche vers l'administration de leur faculté où ils ont aussi procédé à la fermeture des bâtiments. Contactés, les représentants des étudiants avançaient comme causes de leur colère plusieurs points. Tout d'abord, leur mouvement vise à dénoncer ce qu'ils qualifient de normalisation de l'université de Tizi Ouzou. Puis au volet pédagogique, les étudiants refusaient d'assister aux cours dans la langue arabe car, estiment-ils, la documentation se trouve dans d'autres langues. Ces derniers motivent également leur action qu'ils comptent faire durer dans le temps, par le refus des méthodes d'enseignement des professeurs qu'ils ont qualifiés d'idéologues et non d'enseignants. Hier, dans leur institut situé au campus Hasnaoua, les étudiants affirmaient que leur mouvement allait se poursuivre jusqu'à l'aboutissement. Des conditions qui passent inévitablement par un enseignement de qualité et une gestion de l'administration qui prend en considération l'intérêt des étudiants et non des aspects idéologiques, affirmaient-ils. Aujourd'hui, une réunion avec le recteur est prévue et les protestataires exigent des engagements écrits pour mettre fin à leur mouvement. Rappelons enfin que l'Institut des sciences économiques est de son côté traversé par une vague de protestations qui n'a pas cessé de provoquer des grèves durant cette année.