L'Australie a annoncé hier qu'elle allait expulser un diplomate de l'ambassade d'Israël, une enquête ayant montré que des passeports australiens utilisés par le commando suspecté de l'assassinat en janvier à Dubaï d'un cadre du mouvement palestinien Hamas étaient falsifiés. Le ministre australien des Affaires étrangères, Stephen Smith, a assuré que l'Australie restait un «proche ami» d'Israël mais qu'aucun gouvernement ne pouvait tolérer l'utilisation frauduleuse de ses passeports. «Le gouvernement a demandé qu'un membre de l'ambassade d'Israël à Canberra soit renvoyé d'Australie», a indiqué M.Smith devant le Parlement. Un enquête a révélé que des passeports australiens utilisés par le commando suspecté de l'assassinat, en janvier à Dubaï, d'un cadre du mouvement palestinien Hamas avaient été falsifiés. Le ministère israélien des Affaires étrangères a déploré cette expulsion. «Nous regrettons que l'Australie ait pris une telle mesure, qui ne reflète pas la nature et l'importance des relations» entre les deux pays, a déclaré le porte-parole du ministère Yigal Palmor. La police de Dubaï avait publié fin février une liste de 26 porteurs de vrais-faux passeports occidentaux dont les suspects avaient usurpé les identités des détenteurs. Les enquêteurs de Dubaï sont persuadés que le Mossad, les services secrets israéliens, est derrière l'assassinat de Mahmoud al-Mabhouh, l'un des fondateurs de la branche armée du mouvement islamiste palestinien Hamas, dont le corps a été retrouvé le 20 janvier dans une chambre d'hôtel de l'émirat. Selon la police de Dubaï, des membres du commando qui a assassiné Al-Mabhouh se sont servis, pour entrer dans l'émirat, de passeports falsifiés australiens, britanniques et français notamment. En mars, la Grande-Bretagne avait expulsé un diplomate israélien.