La professionnalisation du football algérien n'est pas du tout une simple affaire de décret, c'est une question de culture à promouvoir progressivement. Au moment précis où l'EN de football s'apprête dans quelques jours seulement à prendre part à la phase finale de la Coupe du Monde 2010, le ministère de la Jeunesse et des Sports a organisé durant deux jours, un séminaire relatif à la recherche des moyens et outils juridiques à mettre en place au plus vite, et cela afin de favoriser l'émergence de l'élite sportive de demain. Une initiative de la part des pouvoirs publics, qui coïncide avec la dernière très importante décision de la Fédération algérienne de football (FAF), d'opter, dès la saison 2011-2012, pour la mise en place officielle d'un championnat national professionnel. Une compétition future qui concerne, aujourd'hui, en principe, l'ensemble des clubs de football de première et seconde division. La Fifa étant à l'origine de l'application prochaine en Algérie d'un mode de gestion professionnel du sport-roi dans le monde, il va sans dire que, dorénavant, la plupart des présidents de club seront tenus, dès aujourd'hui, de se mettre au diapason, au risque de s'auto-éliminer de facto. La professionnalisation du football algérien n'étant pas du tout une simple affaire de décret, mais surtout une question de culture à promouvoir progressivement dans un pays comme le nôtre, où c'est souvent l'Etat qui a toujours subventionné l'ensemble des associations sportives. Il est donc clair que beaucoup de choses doivent changer dans l'esprit des dirigeants de club. Et pour ce faire, le ministère de la Jeunesse et des Sports, par la voix de son premier responsable actuel, Hachemi Djiar, s'attelle depuis peu à montrer la voie aux différents acteurs du sport algérien, notamment ceux du football. Les dernières importantes décisions prises par l'Etat pour accompagner dans un premier temps l'entrée des clubs dans le professionnalisme, doivent en principe contribuer à la pose effective des premiers jalons dans un domaine qui requiert beaucoup de sérieux, et surtout la mise en place de véritables gestionnaires. Un club de football dit professionnel, doit avant tout répondre à un cahier des charges que tous les présidents devront obligatoirement satisfaire. Ces mêmes premiers responsables de formation sportive, jusqu'ici considérés présidents de club sportif amateur, et donc toujours élus par les membres d'une AG, seront désormais tenus d'adopter un statut propre au fonctionnement d'un club professionnel. C'est d'ailleurs, ce que s'empressent de faire actuellement certains d'entre eux. Mais le simple fait d'opter pour un club géré soit sous forme de Sarl, ou par le biais d'une SPA, suffira-t-il à l'avenir pour prétendre être à la tête d'un club de football, quand on n'attache que très rarement d'importance à la formation? Hachemi Djiar, qui n'a pas raté l'occasion d'interpeller sans concession les principaux acteurs concernés, lors de sa présence au dernier séminaire organisé par son secteur à Sidi- Fredj, semble très décidé en la matière. En d'autres termes, la FAF, et notamment le MJS, ont-ils été suffisamment clairs dans leurs derniers messages adressés aux présidents de club, ou bien ces derniers vont-ils encore tergiverser sur la question de l'instauration prochaine du professionnalisme du foot algérien, qui devient aujourd'hui incontournable? Dès la fin du Mondial sud-africain, il est pratiquement sûr que ce thème constituera la priorité des priorités aux yeux des responsables du football national.