Ils sont environ 287 retraités. Ils ont pris leur retraite de manière anticipée. Aujourd'hui, ils s'estiment lésés de leurs droits. Le jeudi matin, ils ont observé un sit-in, devant le siège de la Caisse nationale des retraites de Béjaïa pour demander «l'annulation de tous les trop perçus découlant de la substitution et restituer toutes les retenues éventuellement opérées sur les pensions des intéressés», en application des termes de l'instruction n°18 du 19 décembre 2005, promulgués en faveur des ouvriers et travailleurs partis en retraite anticipée. Les retraités de Béjaïa revendiquent aussi l'application de l'instruction n°3 du 06 avril 2006, relative à une augmentation des pensions des retraités sortis à compter du mois d'août 1996. Cette instruction précisait que «les pensions liquidées antérieurement du premier mai 2004 seront progressivement révisées et qu'il sera procédé au versement des rappels». Une source de la CNR expliquait, hier, que «les retraités ont mal interprété la loi et les instructions émanant de la tutelle». Ajoutant que «la loi portant sur la mise à la retraite anticipée des employés maintient la cotisation de 9% jusqu'à 60 ans». A ce moment là, la CNR procède automatiquement à la conversion ou la normalisation par l'ancien régime. L'instruction n°18 du 19 décembre 2005 ordonne le maintien des montants déjà acquis et de rembourser les retenues donc d'annuler la déduction du trop perçu et cette mesure «sociale» est appliquée depuis 2006. Cependant, les protestataires issus, pour rappel, de plusieurs entreprises en difficulté financière, notamment de l'«Icotal», disent que la CNR de Béjaïa est la seule caisse du pays à «ne pas appliquer les instructions émanant de sa tutelle».