Contrairement à l'équipe du Ahly du Caire dont plusieurs joueurs internationaux, et non des moindres, avaient été auteurs de gestes condamnables, tant à Tizi Ouzou qu'au Caire, ceux d'El Ismaïly ont fait preuve d'un comportement tout à fait exemplaire au cours de leur match retour, perdu vendredi dernier au stade du 1er-Novembre. Ainsi, malgré l'enjeu capital que représentait aux yeux du club égyptien et second représentant du pays du Nil au sein du groupe B, la rencontre retour JSK-El Ismaïly, celle-ci a eu le mérite de se dérouler dans une ambiance empreinte de franche fraternité entre les deux antagonistes d'un soir. Une soirée qui coïncidait avec la célébration de la fête commérant la fin du mois de jeûne sacré, et chaleureusement célébrée dans la capitale des Genêts entre les Canaris du Djurdjura et les prestigieux Darawiches d'El Ismaïly. Et pour ne pas être en reste, même le trio d'arbitres libyens désigné pour diriger ce match, a été irréprochable de bout en bout. Tout s'est passé finalement sans le moindre problème, hormis cette panne d'électricité survenue durant le dernier quart d'heure de la première mi-temps, et au moment où l'équipe visiteuse venait de s'offrir plusieurs occasions nettes. Un arrêt de la rencontre durant une dizaine de minutes qui aurait pu «énerver» les coéquipiers de Mohamed Shehata, mais contrairement à ceux du Ahly du Caire, les hommes du coach Mark Votte sont restés calmes. Certains d'entre eux ont même profité de l'arrêt momentané du match pour discuter sereinement sur le terrain, et surtout très amicalement avec plusieurs joueurs de la JSK. Un match très fair-play qui contraste totalement avec la double empoignade livrée par les Canaris avec les Ahlaouis du Caire et qui confirme aussi la victoire enregistrée à l'aller, lors de la première journée, des poulains d'Alain Geiger. Une empoignade retour à l'occasion de laquelle les camarades du portier d'El Ismaïly, l'excellent Mohamed Sobhi, ont joué leur va-tout, et vainement tenté leurs ultimes chances grâce à un jeu rapide, bien organisé en défense, et surtout intelligemment orchestré en attaque. Une formation d'Al Ismaïly qui a effectivement montré un visage très séduisant, vendredi dernier, et qui a certainement raté le coche durant la première demi-heure de jeu. Certes, aujourd'hui, El Ismaïly est bel et bien éliminé de la course menant au dernier carré de la plus prestigieuse compétition continentale des clubs, mais il a aussi montré un visage du football comme on l'aime. Ce qui est malheureusement loin d'être le cas pour le Ahly du Caire dont certains joueurs devraient «méditer» sur la leçon que vient de leur donner ceux des Darawiches en matière de respect et de fair-play.