Le département de Rachid Benaïssa compte faire appel aux opérateurs économiques nationaux pour développer la chaîne de froid. Le système de Syrpalac appliqué aux viandes n'a pas eu l'effet escompté. Malgré le recours à l'importation et le stockage de grandes quantités, les viandes blanches étaient rares sur le marché. Le département de l'agriculture ne reconnaît pas sa défaillance. Le secrétaire général du ministère de l'Agriculture, Sid Ahmed Feroukhi, invité hier sur les ondes de la Radio nationale, Chaîne III, n'a pas admis la pénurie de la viande de volaille sur le marché. Il estime, en effet, que les mesures prises par son département étaient efficaces. «Il n'y a pas eu de pénurie de produits sur le marché, contrairement à l'année dernière», a-t-il encore affirmé. Or, la pénurie de viande blanche a été remarquée depuis le début du mois sacré du Ramadhan. Interrogé sur la flambée des prix des viandes importées, le secrétaire général a donné une autre explication concernant le kilo de viande importée vendu à plus de 600 dinars alors qu'il était fixé entre 400 et 500 dinars. Pour l'invité de la Radio nationale «ce n'était pas un prix fixe, mais plutôt un prix de référence». Et d'ajouter: «L'appréciation menée par le gouvernement était, non pas d'influer sur les prix, mais de les stabiliser.» Pourtant, le département du commerce a réitéré, à plusieurs reprises, que le prix des viandes congelées ne dépasserait pas les 550 dinars. Le secrétaire général du département de l'agriculture a tenté de détourner toutes les questions faisant état d'échec des mesures prises. «Nous débutons dans la réglementation des prix à travers le stockage des produits», a-t-il souligné en guise de justification. Pour faire face à la demande et éviter une flambée des prix, le gouvernement a importé 5000 tonnes de viande congelée. En vue d'éviter ce scénario, le représentant du département de Benaïssa a révélé que le système de stockage des viandes sera maintenu. «Nous allons continuer à stocker des quantités de viande», a-t-il affirmé. Le gouvernement fera-t-il recours à l'importation? M.Feroukhi explique qu'il sera fait appel aux producteurs nationaux. «Nous allons encourager les producteurs nationaux à investir dans la chaîne de froid», a-t-il expliqué. Selon le secrétaire général, une entité de froid est en cours d'installation. Le département de Benaïssa compte faire appel aux opérateurs économiques pour développer ce créneau. Le secrétaire général a fait savoir qu'un avis d'appel d'offres national sera lancé à cet effet. Interpellé sur l'effacement de la dette des agriculteurs, M.Feroukhi assure que le dossier est presque achevé. Utilisant le langage des chiffres, l'orateur indique que 37 milliards de dinars sur les 42 milliards de dinars de dettes ont été effacés au profit de 70.000 agriculteurs.