Le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, a affirmé, hier, que l'Algérie ne fera plus, dans l'avenir, qu'exceptionnellement appel aux étrangers pour réaliser ses infrastructures. En marge de la présentation de la Déclaration de politique générale du gouvernement par le Premier ministre au Conseil de la nation, M.Ghoul a expliqué que l'Algérie compte, à présent, sur ses propres moyens et compétences pour le faire. Pour illustrer ses propos, le ministre a souligné le fait que «nous avons démarré le projet de l'autoroute Est-Ouest avec 30 ingénieurs algériens, nous en avons aujourd'hui 5000. Nous avions en 2005 quelque 100 bureaux d'études locaux, et nous sommes arrivés à 600, nous avions 1000 entreprises algériennes (de réalisation) et nous en possédons aujourd'hui 7000». Soulignant que le projet de l'autoroute Est-Ouest est achevé à 91%, le représentant du gouvernement a fait savoir que son département se penche actuellement sur d'autres grands projets structurants. «Nous allons prochainement entamer la réalisation de l'autoroute des Hauts-Plateaux et de la rocade Nord-Sud et nous allons le faire avec nos compétences nationales qui sont très bien formées», a-t-il précisé. Quel serait le cas exceptionnel évoqué par M.Ghoul, pour lequel l'Algérie ferait appel aux experts étrangers? Selon le ministre, son département aura recours aux services des étrangers si «nous faisons face, par exemple, à un ouvrage d'art très complexe ou à un risque majeur qui nécessite une prise en charge technique poussée».