Une revue qui traite de l'Algérie autrement. L'année de l'Algérie en France est pour bientôt, un événement très attendu, car il présente l'occasion et l'opportunité pour l'Algérie de présenter aux Français de manière globale son histoire, son patrimoine et sa culture. Dans le cadre de ses activités de promotion, le commissariat général de l'Année de l'Algérie en France a édité le troisième numéro de sa revue bilingue, arabe et français «Djazair 2003». Une revue bimestrielle et gratuite, parce qu'elle se veut un fonds culturel, dans laquelle il est proposé, pour ses fidèles lecteurs, les faits marquants du déroulement et l'avancement des projets et des activités culturelles et artistiques à quelques mois de l'inauguration de l'Année de l'Algérie en France. «Djazair 2003» est une revue d'assez bonne qualité dont le dernier numéro est consacré à la peinture algérienne qui est ainsi à l'honneur. Un large panorama détaille les différentes étapes de l'art pictural algérien du siècle dernier jusqu'à aujourd'hui, pour finir par déduire que toute cette diversité dans les styles et la recherche picturale a permis à la peinture algérienne d'accéder à une grande maturité. La section «hommage» de ce numéro est consacrée à l'écrivain Mouloud Feraoun et à certains aspects de sa vie, et de son oeuvre. La présence à Alger de l'écrivain Yasmina Khadra, lors du salon international du livre, a été mise à profit pour mettre sous les feux des projecteurs cet écrivain atypique, qui, répondant aux questions de son intervieweur, brossera un tableau de son itinéraire. Un petit coup d'oeil est donné sur la musique, spécialement dans sa variété «raï». Le 7e art retiendra également l'attention de la revue qui, pour l'occasion, parlera de ses problèmes et de ses insuffisances indiquant d'emblée «pour la filmographie algérienne, la dernière décennie reste caractérisée par une regrettable léthargie en partie due au désengagement de l'Etat». Pour le livre, la revue dresse un bilan positif du 7e Sila, arrivant même à la conclusion assez étrange, que le livre, et plus spécialement l'édition nationale, se portent à merveille en Algérie. Pas de revue culturelle complète sans un détour par le théâtre, et quoi de plus représentatif que le théâtre de Ould Abderrahmane Kaki ? Un théâtre connu pour être l'un des premiers qui ait adapté la chanson de geste rurale, ou goual, qui raconte l'histoire, les valeurs et les traditions d'un peuple sur un mode poético-épique(melhoun) . Le côté patrimoine national n'est pas négligé non plus, la revue faisant la présentation, cette fois-ci, d'un site classé patrimoine mondial par l'Unesco: la Qal'a des Beni Hammad. Ce qui paraît évident c'est que «Djazaïr 2003» s'est attelée à donner un panorama assez vaste des arts et de la culture algériens très intéressant à lire...