Selon les dernières informations l'otage aurait été emmenée par les ravisseurs au Niger. Une vaste action militaire de recherches et d'investigations est actuellement menée dans le Sud algérien pour tenter de retrouver la trace de la ressortissante italienne enlevée mercredi dernier à 170 km de la ville de Djanet dans la wilaya d'Illizi. Les dernières informations faisaient état jusqu'à hier, que l'otage aurait été emmenée par les ravisseurs au Niger. Pendant ce temps, Rome multiplie ses contacts avec Alger pour coordonner les informations, priant les services de sécurité algériens de préserver la vie de la ressortissante qui était entrée en Algérie le 24 janvier, dans le cadre d'un séjour touristique. Forte d'une expérience incontestable sur une durée de 20 ans, Alger a assuré que tous les moyens seront mobilisés pour récupérer la victime saine et sauve, si celle-ci se trouvait toujours sur le territoire algérien. Le ministère des Affaires étrangères italien déclare observer toute la réserve nécessaire sur cette affaire afin de ne pas interférer dans les recherches en cours. Des sources sécuritaires nous avaient confié que c'est le groupe d'un certain Abd El Karim qui a rallié le Gspc il y a une année, après avoir négocié avec le tristement célèbre Abou Zeid, qui est derrière le rapt. Le plan de cette organisation terroriste, branche d'Al Qaîda au Maghreb, est de plus en plus facile à décoder. Après avoir contraint la France à faire débarquer des unités militaires au Sahel, sur le territoire malien et mauritanien, cette nébuleuse serait à la recherche de moyens pour imposer une présence militaire étrangère sur le territoire algérien, selon une lecture des services de sécurité. Au-delà des rançons que ce réseau criminel cherche à obtenir, il tente de semer le doute, instaurer l'insécurité et l'instabilité dans la région. C'est le second rapt opéré par le Gspc dans le Sud algérien depuis 2003, année où 32 touristes européens avaient été kidnappés par le groupe d'Abd El Rezzak El Para. 16 d'entre eux seront libérés dans un premier temps par les forces spéciales algériennes lors d'un raid déclenché, alors que les autres seront libérés après de longs pourparlers qui ont abouti au versement d'une rançon. Toujours dans ce contexte, le 21 août 2006 une vingtaine de touristes principalement des Italiens seront enlevés au Niger par le Front des forces révolutionnaires au Sahara, qui finiront par être libérés lors d'une intervention libyenne après 53 jours de captivité. En 2008, deux Autrichiens connaîtront le même sort dans le Sahara tunisien par ce qu'on appelle Al Qaîda au Maghreb. S'enchaînent ensuite plusieurs rapts contre les ressortissants européens, des Français notamment. Quatre Français de la société Areva ont été enlevés par le Mouvement nigérien pour la justice, au Niger. Sur ce même territoire Al Qaîda au Maghreb kidnappe deux diplomates canadiens. Puis un autre rapt en 2009 contre quatre touristes entre le Mali et le Niger. Durant cette même année, trois Espagnols seront enlevés à leur tour à Nouakchott, alors que deux Italiens seront enlevés en Mauritanie toujours. Parmi les otages enlevés en 2010, un Français sera exécuté et récemment, lors d'un raid mixte entre militaires nigériens et français, deux jeunes otages enlevés à Niamey seront retrouvés morts dans des circonstances non encore élucidées. Al Qaîda en 2009 avait également exécuté un otage britannique, pays ayant totalement rejeté le chantage des terroristes.