Dans un enregistrement audio diffusé par la chaîne satellitaire Al Arabiya, l'otage italienne enlevée par ce qu'on appelle Al Qaîda au Maghreb le 2 du mois courant dans le sud de l'Algérie près de Djanet dans la wilaya d'Illizi, affirme qu'elle était en vie et entre les mains de la nébuleuse. L'otage, une femme de 53 ans répondant au nom de Maria Sandra Mariani, indique: «Je suis italienne et j'ai été enlevée le mercredi 2 février en Algérie, je suis toujours détenue par Al Qaîda au Maghreb islamique, katibet Tarek Ibn Zyad. Je demande à Al Arabiya de bien communiquer cet enregistrement.» L'intervention de l'otage dans cet enregistrement intervient après celui d'un des ravisseurs qui souligne: «Nous, Al Qaîda au Maghreb islamique, déclarons détenir cette femme depuis le mercredi 2 février et souhaitons qu'elle puisse s'adresser à son chef d'Etat.» La victime qui était entre en Algérie pour un séjour touristique avait été enlevée par une quinzaine d'éléments de la nébuleuse qui avaient, selon le directeur de l'agence de tourisme, l'accent mauritanien. Selon toujours ce directeur, les ravisseurs étaient à bord d'un véhicule tout- terrain et ont perpétré leur forfait en fin de journée de ce mercredi 2 février au lieu-dit Alidéna. La ressortissante italienne a été enlevée en même temps que son guide, un berger et un gardien qui seront relâchés plus tard non loin de la bande frontalière algéro-nigérienne. La victime, quant à elle, a été amenée vers une destination inconnue. Des tribus touareg ont contribué avec les forces de sécurité algériennes pour tenter de retrouver l'otage, avaient confié des sources très au fait du contexte sécuritaire et selon ces mêmes sources, il y a de très fortes chances que la victime soit libérée saine et sauve. On nous confie également que les tribus El Ajoud et El Kounta qui sont proches de la tribu Ouled Cheikh exercent de fortes pressions pour récupérer la victime. Pour rappel, à l'origine de ce kidnapping, le groupe dirigé par un certain Abdel Karim qui avait rallié le Gspc, il y a une année. La victime sera ensuite remise au réseau d'Al Qaîda au Maghreb dirigé par le tristement célèbre Abou Zeïd. Ce dernier détient également sept otages enlevés à la mi-septembre à Arlit dans le nord du Niger dont cinq Français qui travaillaient pour une société française d'uranium. Deux autres otages également de l'Hexagone ont malheureusement trouvé la mort lors d'un raid mené de concert par les forces de sécurité françaises et nigériennes. Par cette intervention militaire, la France aura perdu trois de ses ressortissants, le premier otage Michel Germaneau avait été tué dans les mêmes conditions dans une tentative de sa libération. La France avait dépêché ses troupes au Sahel après l'enlèvement des cinq ressortissants français. Une discrétion totale entoure les négociations en cours pour leur libération.