Jean-Pierre Raffarin veut frapper les esprits avec des réalisations rapides comme celles du métro et de l'usine Renault. L'envoyé spécial français à Alger, Jean-Pierre Raffarin, ne veut pas perdre du temps. Il veut du concret et vite. Du concret, des réalisations et des symboles. Celui qui est désigné par le président français au poste de Monsieur Algérie est chargé d'une mission unique. Celle de booster les relations économiques entre les deux pays pour ne pas se laisser distancer par des Chinois, des Américains ou simplement des Européens. Depuis hier à Alger, Raffarin s'est montré très ferme. A propos du métro d'Alger, construit par la française Alstom, il a été clair. Il veut que le projet soit achevé cette année malgré des désaccords avec les autorités algériennes. Il y a encore des désaccords entre les deux parties mais il y a accord sur les médiateurs, a-t-il souligné. La responsabilité des retards, leur coût et les conséquences financières bloquent la sortie du tunnel mais n'entame en rien la volonté de Raffarin. Il a besoin d'un signal fort afin que la coopération économique et sociale marche bien, selon ses propres termes. Il y a plusieurs autres dossiers qui peuvent servir de preuves de cette volonté. Le ministre de l'Industrie, Mohamed Benmeradi, les énumère. Il est le vis-à-vis de Raffarin dans cette tentative de reconquête du marché algérien. Or, qu'offre ce marché aux Français? Six projets de partenariat algéro-français, sur les douze retenus, devaient être finalisés lors des deux jours de cette visite de l'envoyé spécial français, Jean-Pierre Raffarin. Parmi les dossiers figure un projet de partenariat entre le groupe français Total et Sonatrach. Du côté de Lafarge, il est question de procéder à l'extension de ses investissements. Le projet de construction d'une deuxième usine de médicaments du français Sanofi-Aventis est aussi à l'ordre du jour. Est également évoqué un accord de coopération entre Bretagne International et l'Institut technique des élevages algériens. Comme il est question d'un point de situation sur le projet Renault et le partenariat Alstom-Ferrovial. Mais s'il y a vraiment un projet qui dépasse par sa symbolique celui du métro, c'est celui d'un autre moyen de locomotion qu'est le véhicule de tourisme. Les négociations avec le constructeur français Renault pour l'implantation d'une usine en Algérie sont certes avancées mais sans jamais aboutir. Ce retard a ouvert l'appétit à d'autres constructeurs, notamment Volkswagen. Benmeradi a rappelé les conditions sur lesquelles la partie algérienne a insisté lors de ces négociations, comme le taux d'intégration satisfaisant pour les produits nationaux, la participation conjointe dans la constitution du capital de l'usine dans les limites permises par le cadre législatif en vigueur et l'engagement d'aller à terme sur les marchés extérieurs. En un mot, pas de commerce mais un véritable partenariat.