La Journée mondiale des travailleurs sera aussi celle de la contestation. Le changement au sein de la Centrale syndicale Ugta ne serait qu'une question de temps. La situation de l'Organisation syndicale n'autorise plus l'attentisme. C'est le verdict des détracteurs de Sidi Saïd lancé la veille d'un 1er mai. Les frondeurs soulignent que la direction de l'Ugta a perdu sa légitimité et à sa crédibilité. Mais Abdelmadjid Sidi Saïd a sa réponse. «L'Ugta a l'humilité de travailler dur mais elle est victime de son silence parce qu'elle oeuvre dans la discrétion», dit-il. Il s'interroge: «Qui a sauvé des milliers d'emplois et des dizaines d'entreprises? Qui peut se prévaloir d'avoir trouvé la bonne issue aux problèmes d'ArcelorMittal?» Ce n'est pas une déclaration qui peut atténuer la colère des syndicalistes car ils s'attendent à une invitation au dialogue pour discuter profondément des lendemains de l'Ugta. Cette dernière est-elle indépendante du pouvoir, des partis et de l'administration comme stipulé dans ses statuts et ses principes? s'interrogent des syndicalistes. Il est reproché à l'organisation syndicale l'absence de position en matière économique. Aussi, la journée du 1er mai est celle de la contestation. Le Collectif national pour la défense des droits des chômeurs organisera demain un rassemblement à la place du 1er Mai. Samir Larabi, porte-parole de la coordination qui a été à l'origine de l'action, a sollicité le CLA, le Satef ainsi que le Snapap à prendre part au rassemblement lesquels ont répondu par l'affirmative. Notre interlocuteur ajoute que des représentants de la Cncd-Barakat, de l'Ugta et de la Coordination nationale autonome des étudiants seront présents à titre individuel. Du côté des étudiants, la Cnae prépare une marche pour lundi. Les déclarations du ministre de l'Enseignement supérieur, Rachid Harraoubia, n'ont pas atténué la colère des étudiants. La reprise des cours n'a été finalement qu'une décision leur permettant d'éviter l'année blanche. Les enseignants du supérieur, comme l'a signifié le Cnes, entameront une grève de deux semaines à compter du 30 mai. Le camp des mécontents s'élargit au syndicat des travailleurs du secteur des assurances. Le 3 mai, les journalistes rejoindront la contestation. D'autres citoyens syndiqués ont fait réagir Daho Ould Kablia, ministre de l'Intérieur qui a assuré que des nouveautés ont été introduites dans le statut des travailleurs des collectivité locales.