Le Syndicat des travailleurs de l'Epeal aura recours à une grève illimitée, à partir de demain, si la rencontre d'aujourd'hui avec les responsables de l'Algérienne des eaux (ADE) n'aboutit pas à un résultat palpable. Le syndicat entend, en fait, par une solution réelle, une application du protocole d'accord signé le 11 novembre dernier avec la direction stipulant une augmentation de 23,37% sur la masse salariale et ce, à partir du 1er novembre. Seulement ce protocole n'a jamais été appliqué. «Nous avons au moins 15 % des employés qui touchent en dessous du Smig», déclare un membre du syndicat. Toutefois, lors d'une brève conférence, tenue le mercredi dernier, le directeur général de l'ADE, M.Maâmar Boumediene, a déclaré clairement qu'aucune augmentation n'est envisageable du moins pour le moment en argumentant ceci par le fait que le reste des unités devront connaître la même rémunération ce qui est, selon notre interlocuteur, impossible par manque de budget. «Cela nous poussera à la fermeture de toutes les unités pour cause de manque de bénéfices», et d'ajouter que l'Epeal a plus de quatre milliards de dinars de créances à récupérer. «Qu'elle les encaisse et ensuite on parlera d'augmentation», dit le directeur. La position de la tutelle a rendu les contestataires pessimistes quant au dénouement du conflit. «Le consensus est loin d'être établi même avec cette rencontre dite de négociation du moment que les responsables rejettent, d'emblée, notre revendication d'augmentation des salaires», explique notre interlocuteur. Selon les propos du directeur, lors d'une intervention à la Chaîne III, les employés de cette entité redoutent le changement qui sera effectué d'ici au début de l'année et qui concerne la dissolution de l'Epeal et l'installation définitive de l'Algérienne des eaux.