des estimations approximatives parlent d'au moins 200 terroristes éparpillés à travers la région. La région de Aïn Defla est devenue l'épicentre d'attentats «croisés» du Gspd et du GIA, après un passage à vide de plusieurs mois. Même si leur nombre est difficile à chiffrer, des estimations approximatives parlent d'au-moins 200 terroristes éparpillés à travers une région où une quarantaine d'opérations entre embuscades, faux barrages et incursions ont été comptabilisées durant l'année en cours. Le plus inquiétant pour les populations locales est qu'il a été signalé la présence du GIA (un carré de 20 sanguinaires si l'on se réfère aux sources officielles) alors que le Gspd est composé de quatre katibate (100 à 150 activistes) sévissant depuis 1993 entre Derrag et Khemis Miliana. Pourquoi le Gspd refait-il surface après une longue période d'«hibernation»? Comment s'explique la revitalisation d'un GIA agonisant? Il y a l'engagement simultané des forces combinées au Centre et à l'Ouest qui aura permis, selon des sources dignes de foi, non seulement de détruire plusieurs casemates, de récupérer un important arsenal de guerre, mais aussi et surtout de démanteler bon nombre de réseaux de soutien logistique. Cette concentration à Aïn Defla est une tentative du GIA de reconstituer ses forces aux alentours de Djebel Zaccar où sévit le groupe dirigé par Ahmed Klila, composé d'une quinzaine d'individus sous chapelle GIA. Et c'est ce mouvement, disent des analystes, qui a entraîné le Gspd à réoccuper des zones abandonnées afin de contrecarrer l'implantation d'une phalange qui s'est toujours heurtée à l'émir Saouane dans les régions du sud-ouest de Médéa et de Aïn Defla où il reste hégémonique en adoptant une stratégie de symbiose avec les populations. L'information selon laquelle le Gspd aurait fait alliance avec le Gspc de Hattab est peu probable en raison du leadership. A moins d'un cycle de «coopération» sans effet sur les chefferies. Ce qui pourrait expliquer le renforcement du potentiel de nuisance de deux fractions totalisant quelque 300 terroristes dont 180 côté Gspc centre.