Avec ce mouvement, la Douane algérienne continue à faire l'actualité. A l'origine de cette contestation, la note signée cette semaine par M.Belfodil, le chef de l'inspection divisionnaire d'Alger Ouest, relative aux nouvelles modalités d'accès à la salle des inspecteurs vérificateurs, lieu de dédouanement des marchandises. La note stipule, entre autres, que le transit devra dorénavant désigner un représentant pour assister à l'opération de dédouanement. L'entrée à la salle en question sera réservée uniquement aux déclarants dont le nom figure sur la liste des inspecteurs. L'utilisation du téléphone mobile n'y sera, par ailleurs, pas tolérée. La liquidation des conteneurs a été donc gelée. Mardi, au niveau du port d'Alger, la plupart des transitaires figurant ce jour-là sur ladite liste ont décidé dans «un geste de solidarité» de se joindre aux grévistes. La partie «non contestataire» a été rappelée à l'ordre par des sifflements. «C'est en restant solidaires que nous pourrons suspendre ces mesures», expliquera un transitaire appelant le premier responsable des Douanes algériennes à intervenir pour trouver une solution à cette situation déplorable. Selon certaines indiscrétions, ces mesures ont été décidées suite à la visite inopinée effectuée par le chef de l'inspection d'Alger Ouest à la salle de dédouanement où il a surpris des transitaires faisant tranquillement la sieste. Aussi, a-t-il constaté l'anarchie et le désordre entourant le travail des inspecteurs à cause de la grande affluence dans cette salle. «Ce local ne sera plus considéré comme un espace d'attente aléatoire du traitement des déclarants en douane», a-t-il précisé dans cette note. Un inspecteur, rencontré sur les lieux, nous dira: «Cet environnement influe directement sur notre travail très délicat», avant d'ajouter: «Une erreur pourrait nous conduire tout droit à la prison.» Mais notre interlocuteur, jugeant non suffisantes les mesures, propose la création de bureaux regroupant chacun trois inspecteurs. «Ceci nous permettra d'étudier les dossiers en toute tranquillité», explique-t-il. L'on note que ces bureaux ont été fermés avec l'arrivée de Chaïb Cherif à la tête de la Douane algérienne, qui estimait que «(son) organisme doit travailler dans la transparence». Ce mouvement de grève organisé par les transitaires n'a duré que 24 heures. On a appris hier que le dédouanement des marchandises a repris son cours lentement, mais sûrement, après qu'un groupe de transitaire a décidé apparemment de se désolidariser avec «le mouvement contestataire».