L'Association historique et culturelle du 11-Décembre-1960 a commémoré, hier, à la bibliothèque nationale du Hamma le 51e anniversaire de la mort du chahid Mohamed Belouizdad. Plusieurs personnalités historiques et compagnons du défunt dans le maquis ont pris part à cette manifestation tels Larbi Slimane Atrous, Tazir Bacha, Athman Bel Ouzded ou encore Djoher Akroun, afin de retracer son glorieux itinéraire révolutionnaire. «Nous sommes soucieux de préserver des symboles de la Révolution du 1er Novembre», déclare un membre de cette association, il a ajouté, par ailleurs, que son association tend à rétablir l'authenticité historique à travers le recueil de témoignages «sincères et irréfutables de ceux qui ont vécu et participé aux événements marquants de la lutte armée dans la capitale et sa banlieue». Un vibrant hommage lui a donc été rendu. Atteint de tuberculose, qu'il a contractée lors de ses longs séjours dans la clandestinité à l'est du pays où il avait pour mission de redresser l'Organisation secrète (OS) après la terrible répression des 1er et 8 mai 1945, il a succombé à cette maladie à l'âge de 28 ans le 14 janvier 1952. Il a été inhumé au cimetière de son quartier natal Sidi M'hamed, se souvient un de ses compagnons. En effet, le parcours de ce valeureux fils a commencé en 1942 lorsqu'il a fondé avec d'autres compagnons le Comité de la jeunesse de Belcourt (CJB). Devenu très actif, bien que gêné dans ses actions, ce comité a intégré le Parti du peuple algérien (PPA) sur la demande de Belouizdad. En 1947 lors du congrès clandestin du PPA, il a été décidé la création de l'Organisation spéciale (OS) où Belouizdad était président afin de préparer et d'entraîner les meilleurs militants, en vue de déclencher la Révolution et le maintien de l'organisation clandestine politique (PPA) avec comme couverture légale le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (Mtld). Sa lutte contre l'ennemi déclaré de l'Algérie s'est poursuivie jusqu'à ce que la mort l'arrache aux préparatifs déjà avancés de la lutte armée. «Belouizdad restera, pour la cause nationale, la conscience profonde du peuple. Il faudra que nos jeunes le prennent comme référence», déclare M.M'hamed Yousfi, un de ses proches collaborateurs.