Organisé conjointement par l'association M'hamed Issiakhem de Taboudoucht et l'APC d'Aghribs et soutenu par toutes les associations de la commune, l'hommage à l'artiste peintre M'hamed Issiakhem a drainé une immense foule durant la journée de vendredi. Les amis du maître ont tous répondu à l'appel. Ils sont nombreux à venir des quatre coins du pays et de l'étranger. Les étudiants des écoles des beaux-arts d'Oran, de Mostaganem, d'Alger et d'Azazga ainsi que des personnalités diplomatiques et culturelles ont pris part aux festivités. La cérémonie s'est ouverte dans son village natal, Taboudoucht, devant la stèle érigée à la mémoire de « L'œil de lynx », comme aimait l'appeler son ami Kateb Yacine. Une halte a été observée à la maison natale de l'artiste où fut évoquée la généalogie de la famille Issiakhem. Durant l'après-midi, un vernissage d'une grande exposition de peinture avec la participation de plus de quarante artistes, dont certains de renommée internationale, a été organisé. Des fresques ont été réalisées par les étudiants, en hommage au maître. Yacine Dimerdji a animé une conférence, où il a témoigné sur le vécu de son ami d'enfance M'hamed Issiakhem. Le film de Sahraoui sur M'hamed Issiakhem a été également projeté et suivi d'un débat. La première journée s'est terminée par un récital de poésie. Hier, des conférences ont été programmées. Ainsi, Benamar Mediene, professeur en sociologie et critique d'art à Aix en Provence, interviendra sur l'œuvre de M'hamed Issiakhem. Parallèlement à ce programme, différentes manifestations culturelles et sportives sont organisées. Des expositions, des photos de l'artiste, des pièces de théâtre et des chorales ont ponctué ces journées. C'est la fête de l'art dans toutes ses dimensions. Cet hommage aura permis à beaucoup de gens de connaître l'illustre artiste M'hamed Issiakhem, dont la dimension est universelle. Elle aura aussi rassemblé tous les artistes. Les distinctions, qu'il avait reçues à l'étranger pour ses œuvres, n'avaient même pas éveillé les consciences des dirigeants de l'époque, pour attacher de l'importance à l'art et considérer l'artiste dans son pays.