Dans un courrier transmis à notre bureau, le président de la section syndicale de la direction de l'action sociale de la wilaya de Constantine dénonce les méthodes qu'il juge illégales suivant lesquelles la direction venait de mettre fin aux fonctions d'une dizaine d'employés de ladite institution. La missive contient de graves révélations sur la gestion du désormais dossier des ex-cadres de la DAS Constantine. Selon M. Merabia, les contrats de travail liant ces personnes à la direction ont été résiliés sans que leurs dossiers ne soient traités par la commission paritaire comme le stipule, toujours selon lui, la réglementation en vigueur. Plus grave, le syndicaliste accuse le secrétaire général du ministère d'être l'instigateur d'une chasse aux employés solidaires avec leurs collègues. “Le secrétaire général de notre ministère a, dans une correspondance adressée au directeur de l'action sociale de la wilaya, ordonné le limogeage des employés qui ont observé des actions de soutien aux cadres précédemment suspendus lui donnant toute la latitude de choisir les victimes.” Tout en rappelant que jamais les cadres dont il fait partie n'ont cédé aux pressions exercées contre eux par les membres d'une quelconque commission pour apporter de faux témoignages sur leurs collègues et l'ex-DAS, M. Rabia confirme l'existence de tels chantages. Pire, à travers la lettre en question, on apprend que des syndicalistes, en rupture de ban avec l'administration, sont marginalisés. Ils touchent des salaires sans contrepartie car, à ce jour, ils n'ont été installés dans aucun service. Selon M. Merabia, cette traversée du désert est la conséquence de leur opposition aux appels aux faux témoignages. A noter que depuis le départ de l'ex-direction de l'action sociale, le secteur est entré, dans une véritable zone trouble. À Constantine, on regrette le temps où la stabilité régnait au sein de cette institution dotée de prérogatives vitales dans la prise en charge des populations précaires. Mourad K.