L'équipe de transition du président élu Barack Obama a refusé, mardi, de se prononcer sur ses intentions concernant l'actuel secrétaire à la Défense Robert Gates, alors que les spéculations enflent sur son éventuel maintien dans la prochaine administration. John Podesta, co-président de l'équipe de transition de M. Obama, a indiqué à des journalistes que le président élu avait “un grand respect” pour M. Gates mais qu'il attendrait, avant de trancher, d'écouter les conclusions de ses experts et conseillers envoyés au département de la Défense. L'idée de garder Robert Gates à son poste dans la prochaine administration, au moins temporairement, avait déjà été émise par l'équipe de campagne de M. Obama avant l'élection présidentielle du 4 novembre. Selon le Wall Street Journal publié mardi, qui cite deux conseillers du président élu, Barack Obama pencherait désormais en faveur de son maintien pour au moins un an, même si d'autres noms circulent, comme celui de Richard Danzig, ancien secrétaire à la Marine sous Bill Clinton, ou encore John Hamre, ex-sous secrétaire à la Défense, également dans l'administration Clinton. L'actuel chef du Pentagone, 65 ans, qui a succédé au très controversé Donald Rumsfeld fin 2006, fait l'objet d'un vaste consensus au sein de la classe politique. Il a fait savoir depuis longtemps qu'il prévoyait de retourner dans sa propriété de l'Etat de Washington (est) une fois son mandat terminé et ne se cache pas de posséder une carte en plastique affichant un compte à rebours jusqu'à la fin de l'administration Bush. Mais de hauts responsables du Pentagone soulignent désormais qu'il ne refuserait pas de rester “par sens du devoir civique”. “Pourquoi ne pas le garder ? Il n'a jamais été membre du parti républicain”, a commenté dimanche sur CNN le sénateur démocrate Harry Reid. M. Gates partage la volonté de M. Obama d'envoyer des renforts en Afghanistan. Il est toutefois opposé à un calendrier rigide de retrait des troupes d'Irak. Le président élu a assuré pendant sa campagne qu'il souhaitait un retrait d'Irak en 16 mois, mais que ce scénario dépendrait toutefois des conditions sur le terrain. R. I./Agences