Fidèle à son discours offensif, elle a d'emblée donné la température de la suite en s'attaquant à la mafia du foncier, responsable, selon elle, de la dilapidation des terres étatiques et derrière les menaces proférées à l'encontre des élus du PT. La secrétaire générale du Parti des travailleurs a développé, lors de son passage à Oran dans la salle Feth, ex-Pigalle, son traditionnel argumentaire contre la politique économique menée par le ministre de l'Industrie coupable, selon Louisa Hanoune, de ramer à contre-courant des recommandations présidentielles et des décisions du Conseil des ministres. Elle pointera du doigt Temmar accusé de poursuivre une politique de privatisation à la hussarde et des fermetures intempestives d'entreprises, même si elles ne sont pas déficitaires. Le cas d'Alver-Oran vendue à un “des petits-fils d'un colon”, celui du port d'Alger ou encore de Digromed avec ses mille travailleurs dont l'avenir reste incertain, émailleront son réquisitoire. Fidèle à son discours offensif, elle a d'emblée donné la température de la suite de son intervention au parterre des présents, constitué essentiellement des militants de son parti. Elle s'attaquera à la mafia du foncier responsable de la dilapidation des terres étatiques et derrière les menaces proférées à l'encontre des élus du PT. “Cette spéculation sert en premier lieu au blanchiment d'argent.” À propos de la loi sur le patrimoine, Louisa Hanoune se fera insistante pour la dénoncer une nouvelle fois et exiger son abrogation. “Cette loi est plus dangereuse sur l'unité du pays que celle sur les hydrocarbures de 2005”, dira-t-elle pour mieux illustrer ses craintes. Dans sa lecture des évènements, la secrétaire générale du PT évoquera la prochaine présidentielle qu'elle qualifiera de véritable examen politique. Un constat qui s'explique par “ce qui s'est passé en 2004” ainsi que l'actualité électorale africaine. “On doit se préparer politiquement pour faire face à toute éventualité”, ajoutera-t-elle avant d'enchaîner sur les pressions et les provocations que subit le pays de la part de l'étranger. L'affaire du diplomate Hasseni, incarcéré en France, en est un exemple frappant, selon Louisa Hanoune qui estime que tout est mis en branle pour pousser l'Algérie à accepter certains plans internationaux. L'intervenante évoquera également le cas de l'Africom et de la volonté du Pentagone d'établir sa base militaire sur le territoire algérien et saluera, au passage, la décision de Bouteflika malgré les pressions conjuguées de Washington et de Bruxelles. Entre autres sujets abordés, celui du code communal qui s'inscrit comme une urgence pour “protéger les assemblées élues” et les dépassements enregistrés lors des dernières élections. SAïD OUSSAD