Le chantier est à l'arrêt depuis 2004 à ce jour, en raison du manque d'enveloppe financière à lui allouer, nous dit-on. Selon des indiscrétions, les entreprises ayant intervenu contractuellement pour la réalisation de cet édifice trouvent du mal à recouvrer leurs créances qui se chiffrent à des millions de centimes. Le projet d'extension et de réaménagement de la désormais ex-polyclinique de Hassi R'mel implantée à proximité de la mosquée Ettaqwa, conçue pour contenir 60 lits, a englouti un budget de pas moins de 150 millions de dinars. Il a bénéficié d'une rallonge de 110 pour sa finalisation. Une fois le projet réceptionné, il était prévu que l'ouvrage serait doté de plusieurs services tels que le laboratoire d'analyses, les services des urgences, de gynécologie, de radiologie et d'autres services spécialisés. Enfin, si ce n'est l'absence de vision managériale dans la gestion des projets chez les élus locaux, l'achèvement de cette polyclinique allait mettre fin au calvaire d'environ 12 000 âmes qui résident dans cette localité, chef-lieu de daïra de surcroît, qui abrite le vaste gisement de gaz du pays. Avec un taux d'avancement des travaux avoisinant 80%, il ne demeure pas grand-chose à faire. Malheureusement, le chantier est à l'arrêt depuis 2004 à ce jour, en raison du manque d'enveloppe financière à lui allouer, nous dit-on. Selon des indiscrétions, les entreprises ayant intervenu contractuellement pour la réalisation de cet édifice, trouvent du mal à recouvrer leurs créances qui se chiffrent à des millions de centimes et l'actuelle APC patauge dans le problème de paiement des dettes cumulées. L'arrêt dudit projet a contraint les responsables en charge de la santé à délocaliser, provisoirement, les services de la désormais ex-polyclinique, pour élire domicile dans un logement à la cité OPGI, ne répondant guère aux exigences normatives requises par l'OMS, car situé à l'intérieur d'un immeuble conçu initialement pour usage d'habitation, du coup, la surface très exiguë contient mal les patients, le peu d'équipements y existant et les personnels médicaux et paramédicaux. Cet établissement sanitaire accuse un déficit chronique en médecins spécialistes, notamment des gynécologues. Chose qui force les patients à se diriger vers les hôpitaux des wilayas voisines. Beaucoup de femmes accouchent chez elles en courant tous les risques imaginables. Faute de spécialistes, elles sont souvent contraintes de parcourir, péniblement, une distance de 120 km vers le sud à Ghardaïa ou vers le nord à Laghouat pour le suivi de leur grossesse ou pour accoucher. En raison du nombre très réduit en personnel médical et paramédical, et en matériel et équipements nécessaires, il est devenu, pratiquement, impossible pour ce service public réduit à une structure sanitaire de dernier rang sur l'échelle de classement, de dispenser une couverture sanitaire décente aux populations locales. Ce qui le contraint à prodiguer à peine les tâches élémentaires qui lui sont confiées. Il reçoit les malades de la commune, mais aussi ceux des localités limitrophes, telles que Bouzbeiar et Tilghemt. Sans clôture ni gardien, le projet d'extension de la polyclinique est laissé à l'abandon. Il continue à subir les pires conditions climatiques qui ne sont pas sans conséquences néfastes sur les structures de l'édifice. Il est à noter qu'en sus de la population autochtone répartie à travers les communes relevant de la daïra de Hassi R'mel, distante de 120 km au sud du chef-lieu de la wilaya de Laghouat, vient s'ajouter une forte concentration de sociétés pétrolières qui emploient quelques milliers de travailleurs pour l'exploitation du vaste gisement de gaz y existant, aux côtés de Sonatrach. D'où la nécessité d'un hôpital des grands brûlés. Arezki BOUHAMAM