La première constatation à faire en se rendant à la nouvelle ville de Sidi Abdallah, c'est l'état défectueux du réseau routier impliquant toute une série de désagréments aux habitants. S'inscrivant dans le cadre du programme des réformes et de la relance économique de différents secteurs d'activité mis en branle par l'Etat depuis 2000, la nouvelle ville de Sidi Abdallah offre beaucoup d'opportunités aux investisseurs de par sa grande superficie et sa position géographique. De ce fait, un certain nombre de projets lui permet aujourd'hui de prétendre à une ouverture vers l'extérieur et un désenclavement profitable surtout à ses habitants. Le cas du village technologique, un projet prévu sur une centaine d'hectares et que certains observateurs considèrent comme l'un des plus importants de tout l'ouest de la capitale, attire 50 entreprises étrangères désireuses d'investir dans le domaine des nouvelles technologies, ce qui ne manquera pas de donner un souffle nouveau à cette région restée depuis des décennies à la traîne, recelant pourtant énormément de capacités touristiques. Ainsi, en l'espace de quelques années, la commune de Mahelma dont dépend la nouvelle ville de Sidi Abdallah a connu un développement considérable grâce à un vaste programme d'habitat de la wilaya d'Alger avec des cités conjuguant traditions et modernité. Le visiteur peut aisément faire la différence entre la nouvelle ville et le douar qu'était Sidi Abdallah, il y a peu de temps. Cela, les citoyens le reconnaissent. “On ne peut nier le changement opéré dans cette région qui, en quelques années, est sortie de sa léthargie. Les beaux logements, qui ont changé l'aspect misérable et créé l'animation dans ce coin jadis loin de la civilisation, est une victoire pour nous. Nous espérons qu'à travers ces projets, nos enfants puissent vivre plus décemment en trouvant du travail et ne pas plonger dans la mère de tous les vices”, souligne un sexagénaire. Son compagnon qui n'a pas eu le privilège de bénéficier d'un logement saute sur l'occasion pour soulever le problème de transport dont souffre cette localité. “Bien que je sois natif de la région, la chance ne m'a pas souri pour avoir un logement. Nous habitons ma famille et moi dans une ancienne petite maison coloniale vétuste. Nous ne désespérons pas de loger un jour dans une de ces belles cités. Néanmoins, il faut attirer l'attention des autorités sur la nécessité de refaire les routes qui sont dans un état lamentable et multiplier les lignes de transport vers cette région car c'est vraiment un calvaire de se déplacer si on ne compte pas sur ses propres moyens”. Il avait en effet totalement raison. Il est tout aussi navrant de remarquer que les efforts et les budgets faramineux débloqués par les pouvoirs publics ne soient pas accompagnés des commodités à même de rendre la vie des citoyens moins compliquée. La première constatation à faire en se rendant à la nouvelle ville de Sidi Abdallah, c'est l'état défectueux du réseau routier impliquant toute une série de désagréments aux habitants. Les transporteurs quant à eux et compte tenu de cette situation ne sont pas nombreux à desservir la zone. Le comble est que la nouvelle ville se trouve au bord de l'autoroute mais à défaut de station fixe, même les usagers se résignent à parcourir deux kilomètres environ pour rejoindre Mahelma. Parler donc de développer une zone en projetant de créer un pôle technologique et touristique sans les aménagements nécessaires peut constituer pour les investisseurs une raison de dissuasion. ALI FARES