Il est question de favoriser le partenariat public-privé avec la participation, pour la première fois, de 60 écoles privées et universités étrangères. Le parent pauvre de toutes les politiques de tourisme, initiées jusqu'à présent, en l'occurrence la formation, semble prendre un tournant décisif dans le cadre du plan de qualité tourisme fixé par le schéma directeur d'aménagement touristique 2025. Lors de la rencontre, tenue hier à l'Ecole nationale supérieure du tourisme, à l'occasion du lancement de l'année académique et universitaire du tourisme 2008-2009, les choses sont dites clairement et convergent vers un seul et même objectif, à savoir : la valorisation de la formation partant du principe qu'elle constitue le vecteur-clef du développement du tourisme en Algérie. M. Hafadh, directeur de l'établissement touristique de l'Aurassi, le plus prestigieux d'Algérie comparé à celui de Tizi Ouzou, Boussaâda ou autre, a présenté au ministre en charge du secteur et ses invités, lors d'une visite guidée, les différents services et saisi l'occasion pour donner la parole à ses partenaires tels que Hotix ou encore Amadeus. Ces derniers sont deux systèmes de management en hôtellerie et en tourisme. Cette démarche, selon ses initiateurs, se veut être concrète et opérationnelle dès cette année pour préparer les jeunes diplômés à investir le monde réel du travail avec les connaissances requises en la matière. Hotix concerne les différents modes de gestion qu'il s'agisse de la partie financière ou le back office. Ce système est utilisé par les plus grandes chaînes hôtelières internationales et intervient en complément avec le système Amadeus consacré à la réservation de la billetterie, comme expliqué par M. Iskander, directeur commercial au niveau de cette filiale détenue par la compagnie aérienne nationale Air Algérie à hauteur de 60%. Très attentif, Chérif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme a exhorté ces hauts cadres dirigeants à œuvrer en ce sens à commencer par demander aux différents établissements hôteliers de moderniser leur mode de gestion et d'inscrire à leur canevas de travail l'organisation d'un séminaire de vulgarisation de ces deux systèmes, en direction des hôteliers et agences de voyages, et ce dans les plus brefs délais. “La formation devra se faire à deux niveaux. Il nous faut une formation initiale de qualité en direction des jeunes de façon à leur inculquer des formations de dimension internationale sans négliger la formation continue en direction des agences et hôteliers”, insistera le ministre convaincu que c'est là, le meilleur moyen d'améliorer la qualité de l'offre touristique. Il s'agit donc d'une nouvelle vision qui trouve tout son essence dans l'option partenariat public-privé (PPP). Raison pour laquelle l'on note la mise à contribution, pour la première fois, de pas moins de soixante écoles privées et plusieurs universités étrangères dont, notamment, l'Institut européen en hôtellerie et tourisme IETH de Paris, Frie Azur Eurochefs de Nice et Deci partenaire canadien du Québec, et ce, dans le cadre d'une organisation sous forme d'un réseau structuré et cohérent. Nabila Saïdoun