Super…flux Si la consommation était un indice de développement, et l'importation, un indicateur d'aisance, l'Algérie qui affiche des prédispositions hautement chiffrées en la matière, mériterait une bonne place dans un tel classement. Encore faudrait-il, dans ce schéma, disposer de ressources suffisantes pour sa propre consommation et sa quête de développement. Ce qui est loin d'être le cas en l'état actuel de la structure économique algérienne où l'unique ressource plantée par la nature, continue à servir d'instrument exclusif de dépense extérieure. La mise à la diète de l'économie nationale semble réellement s'annoncer avec la volonté affichée des pouvoirs publics de contenir les flux des importations. Limiter les dépenses, réduire les factures d'achat à l'étranger, promouvoir les produits et services nationaux, tels sont les axes apparents de cette prise de conscience. En d'autres termes, si l'on doit se fier au message du Premier ministre, l'Algérien devra apprendre à consommer national. Le sens du patriotisme économique est-il en train de prendre forme à l'image, entre autres, de la politique qui a été récemment adoptée pour l'industrie pharmaceutique algérienne que les pouvoirs publics ont fini par arracher à une concurrence étrangère pas toujours loyale ? En fait, il y a actuellement urgence à appliquer la même thérapie pour d'autres secteurs de production domestique qui continuent à être malmenés par des produits importés et pas souvent de meilleure qualité. En témoignent les exemples des cosmétiques, de l'agroalimentaire, ou de certaines industries électroniques et de l'électroménager qui ont atteint des niveaux de performance avérée et des taux d'intégration indiscutables. Leur seul et sérieux concurrent, la “contrefaçon” des textes réglementaires et la complicité passive au nom de l'ouverture. Opportunément donc, le gouvernement serait autrement bien inspiré pour aller au fond de cette structure d'importation afin de dégager les produits à risque “financier” et les produits à risque “économique” c'est-à-dire ceux qui peuvent représenter un alibi pour un transfert de devises commercialement injustifié et ceux encore qui représentent un facteur de concurrence pour la production domestique. Entre l'import utile et l'import de confort, la prudence dicte la mesure. En fait, secouer les flux pour dissiper le… flou. A. A. LIRE TOUT LE DOSSIER EN CLIQUANT ICI