“Et nous revoilà parmi vous ! Nous sommes revenus pour continuer notre combat”, lancera Agaoua au cours d'un meeting improvisé devant le siège de l'APC. Les trois délégués de Seddouk, MM. Nacer Agaoua, Farid Ghebriou et Khoudir Seghier, sont les derniers détenus du mouvement citoyen à avoir quitté la maison d'arrêt d'El-Khemis, après que le président du tribunal d'Akbou siégeant à la cour de Béjaïa, eut déjà prononcé, dans la matinée, leur mise en liberté provisoire. Le procès de cette affaire dite de “flagrant délit” est finalement passé comme une lettre à la poste, puisque le président de séance n'a pas tardé à prononcer la liberté provisoire. C'est ainsi que les trois délégués de Seddouk, en détention depuis le 1er juin dernier, ont pu regagner les leurs dans la joie et le soulagement. En effet, juste à leur sortie, hier, vers 11h, de la prison d'El-Khemis, les délégués élargis ont été conduits vers leur commune par un long cortège de véhicules, qui sillonnera les principales artères des villes d'El-Kseur, de Sidi-Aïch et de Seddouk. La population de la vallée de la Soummam, visiblement très satisfaite, réservera un accueil très chaleureux à ce convoi. Des youyous stridents et les slogans du mouvement, tels que “Ulac smah ulac”, “Pouvoir assassin”, fusaient de partout. Prenant la parole devant le portail de l'APC de Seddouk, où un meeting sera improvisé, Nacer Agaoua, l'un des principaux délégués élargis, lancera : “Et nous revoilà parmi vous ! Nous sommes revenus pour continuer notre combat.” S'adressant aux “indus élus locaux”, l'orateur martèlera : “Vous allez déguerpir incessamment, car vous avez violé la volonté populaire.” À noter qu'une délégation du RCD conduite par le premier vice-président du parti, M. Djamel Ferdjellah, s'est rendue, hier, à Seddouk, où elle a rendu visite à l'ensemble des délégués libérés. Réagissant à cette décision de justice, M. Hamouche Djoudi de la présidence tournante de la CICB, estime que “cette mesure ne peut être perçue que comme un chantage du pouvoir”. K. O. Il a trouvé la mort lors de la marche noire du 14 juin 2001 à Alger Vibrant hommage à Saïdani Djamel Tizi, un village perché sur les hauteurs du quartier d'Ighil Ouazzoug, dans la banlieue bougiote, s'est avéré très exigu pour contenir la foule nombreuse venue en ce samedi assister aux festivités commémoratives du 2e anniversaire de la disparition tragique de feu Saïdani Djamel, un jeune de 29 ans, qui a trouvé la mort lors de la marche noire et historique du 14 juin 2001, à Alger. Dès le début de l'après-midi, la placette du village commençait déjà à grouiller de monde. Des délégués de la CICB, des artistes, des amis du défunt ainsi que de nombreux citoyens ont tenu à être présents au rendez-vous. K. O.