Le ministre de l'industrie a expliqué aux opérateurs l'impact de l'adhésion de l'Algérie à la zone arabe de libre-échange. La lutte contre la contrefaçon passe, selon lui, par une amélioration de la qualité de la production nationale. Hier, à Batna, des industriels locaux ont soulevé devant M. Temmar le problème de la zone de libre-échange arabe. Selon le ministre, les taxes ne seront pas démantelées d'un coup, mais progressivement, soit un démantèlement tarifaire graduel d'environ 10% par an. L'application de dérèglement est aussi une question de crédibilité de l'état algérien à entendre le ministre. “C'est une question d'honorer les engagements de notre pays envers la zone arabe”, a-t-il déclaré. l'autre point qui a été relevé est celui des produits chinois qui envahissent le marché algérien compromettant la production nationale. Ainsi, sur ce point, selon M. Temmar, il est impossible pour l'état algérien de mettre des droits douaniers spécifiques pour les chinois avec lesquels l'Algérie est liée par des conventions commerciales bilatérales. La parade reste toujours, selon le ministre, le nivellement par le haut de la production nationale. Lors de cette visite, M. Hamid Temmar a affiché son optimisme par rapport au tissu industriel dont dispose la wilaya. Un état des lieux qui pourra faire de Batna un pôle industriel, surtout que le gouvernement travaille sur un projet de création de ce genre de pôle dans plusieurs wilayas. Le ministre a invité les industriels locaux à s'organiser en association qui sera leur interlocutrice avec l'organisme en charge de la gestion du pôle industriel, en particulier, et l'ensemble de l'environnement de l'entreprise en général. “On doit créer des zones industrielles intégrées et mettre des mécanismes pour favoriser une coopération locale”, expliquera M. Temmar pour qui la création des zones intégrées est un souci majeur des pouvoirs publics. La relation entreprise-université a été soulevée par le ministre qui y voit une piste vers l'amélioration de la qualité des services et biens produits par les opérateurs algériens. La veille, à Constantine, afin de répondre aux investisseurs algériens qui accusent le système bancaire national de ne pas répondre à leurs attentes, le ministre a annoncé que le gouvernement compte lancer des banques d'affaires. La Badr banque est déjà candidate pour s'y redéployer. Selon le ministre de l'industrie et de la promotion de l'investissement, les banques d'affaires sont la meilleure solution au problème de financement des gros projets d'investissement. Pour Temmar, les banques algériennes sont loin d'être des freins à l'entreprenariat, mais elles subissent les servitudes liées à leur statut. “Les banques actuelles sont des banques commerciales. Elles ne peuvent pas répondre à toutes les exigences des investisseurs et prendre des risques énormes pour financer les grands projets”, a plaidé M. Temmar. Dans le même contexte, le ministre a déclaré que le manque d'investissement dans notre pays est lié directement à l'homme. “Il faut que les hommes d'affaires et le patronat s'organisent et qu'ils prennent en charge leurs problèmes. L'ère du socialisme est révolu”, rétorqua-t-il. Ainsi, les investisseurs nationaux sont appelés à trouver les solutions adéquates aux contraintes rencontrées sur le terrain, d'autant que l'état leur a facilité la tâche à travers différents dispositifs d'accompagnement, tel l'agence nationale de développement de l'investissement (Andi). En effet, le ministre a défendu l'Andi, qui est un dispositif d'encouragement et de suivi des investissements. Preuve à l'appui, il dira que les responsables de l'Andi de Annaba effectuent un travail remarquable. Ainsi, le ministre a visité le Complexe moteur tracteurs de Constantine (CMT), qui a repris ses activités après plus d'une année d'arrêt. Sur site, il a affirmé qu'“il faut développer ce qui existe”, une façon de confirmer la nouvelle stratégie industrielle. Notons qu'une ligne crédit de un milliard de dinars est mise à la disposition du CMT de Constantine afin de réaliser son business plan. Lamia F. / Akila B.