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Tu seras un homme mon fils
Publié dans Liberté le 30 - 03 - 2009

Résumé : Reprise par ses parents, à la seule condition qu'elle prenne elle-même en charge ses enfants, la jeune femme a fini par dénicher un travail dans un atelier de couture. Elle est enfin tranquille, mais…
17eme partie
Un mois passe. Avec ma première mensualité, j'achetais quelques vêtements aux petits, et remets le reste à mon père qui consentit à nous héberger.
Mon ventre s'arrondissait. Je ne pouvais camoufler ma grossesse bien longtemps. En me rendant au travail un matin, je me demandais si je ne pouvais pas me faire avorter par une faiseuse d'anges moyennant quelques billets.
Je confiais mon secret à une collègue de travail sans lui révéler la réalité. Elle sourit et me dit :
- Il fallait y penser avant… Tu ne désire pas cette grossesse parce que ton mari ne travail pas, hein ?
- Oui…
- Je vais voir ce que je pourrais faire pour toi.
Dès le lendemain, elle me présente à une vieille matrone qui habitait à l'écart de la ville.
J'avais pris le soin de demander les tarifs de “l'opération” et j'avais emprunté la somme demandée chez cette même collègue.
- Ne t'inquiètes donc pas… me dit la vieille dame. Un petit tour de magie et la mauvaise graine s'en ira d'elle-même.
Elle m'allonge sur une natte, et se met à masser mon ventre tendu et dur.
- Tu es au 4e mois… C'est un peu tard, mais rien n'est impossible.
Elle me fait boire une infusion très amère que j'eus bien du mal à ingurgiter. Mais enfin, les choses étant ce qu'elles sont, il fallait passer par là.
Au bout d'un moment, des douleurs me prirent au ventre. Des douleurs si violentes que je n'arrivais plus à respirer.
La vieille dame me demande de me lever et de sauter. Je ne sais pas par quel miracle j'ai pu me mettre debout, mais quant à sauter, c'était un véritable calvaire.
Elle me prit alors par les cheveux et me tire en arrière.
- Sautes… Sinon ton rejeton restera collé à toi jusqu'à la fin… Alors saute et débarrasse-toi de la mauvaise graine.
Je tentais de sauter. Mais je retombais inerte et haletante.
-Relève-toi.
L'ordre était sec et formel.
-Relève-toi… Et saute.
En repensant au boulanger qui sans scrupule avait abusé de moi avant de me répudier, puis à mes parents et à mes pauvres enfants, je sentais mes forces revenir, et une volonté de me débarrasser à jamais de ce fardeau me motiva.
Je me relève et me met à sauter. Une fois, deux fois, trois fois… Quelques chose de gluant et de chaud tomba de mes entrailles.
-Arrête… C'est fini… me dit la vieille dame.
Mais prise dans ma frénésie, je continuais à sauter… La sueur coulait sur tout mon corps. Je sautais encore… encore et encore… Je sautais en rejetant ma tête en arrière. Mon crâne heurta quelque chose de froid. On venait de m'assommer.
Une odeur d'ail pourri me fait reprendre mes esprits. J'étais allongée sur la même natte qu'à mon arrivée, mais ma tête pesait une tonne. Ma robe était maculée de sang, et je ressentais encore de fortes douleurs au ventre.
La matrone me donne un autre breuvage pour me calmer et je sortis dans la nuit noire pour me rendre chez-moi.
Mes douleurs persistaient. J'avais de plus en plus mal au ventre. Durant la nuit, je fais une hémorragie. Ma mère eut très peur et réveilla un voisin pour nous accompagner à l'hôpital. Et là j'eus la plus grosse surprise de la journée. Non seulement la matrone ne m'avait pas débarrassé du fœtus en entier, mais avait par ses breuvages provoqués une hémorragie. À l'hôpital, on me demanda si je n'avais pas absorbé quelques chose, je répondis que j'avais pris une tisane. Le médecin ne fut pas dupe, mais voyant mon désarroi, il m'avoua que le fœtus n'était qu'a moitié expulsé. Ce qui expliquait l'hémorragie. On devait m'opérer pour extraire la seconde moitié et recoudre les tissus endommagés.
Y. H.


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