Résumé : Pour la mettre à l'aise, elles restent seules. Zahia ne parvient pas à manger. Maria n'insiste pas. Dans la chambre, elle lui raconte son enfance malheureuse. Zahia finit par se confier. Maria est très émue. Elle se promet de prendre soin d'elle… 24eme partie -Je ne te demanderais pas d'où tu viens ni comment tu t'appelles…Je ne chercherais pas à t'envoyer chez toi, lui promet-elle. Sauf si tu le veux! - Non, non! - Il y aura des jours bons et d'autres moins bons, la prévient Maria. Mais je peux te jurer que personne n'abusera de toi et ne lèvera la main, sur toi. Tu auras le même sort que mes filles! - Ton fils, ton mari… - Appelle le khali Rabah. à partir de maintenant, il sera comme un père, pour toi! - Tu crois qu'il sera d'accord, pour que je reste ici? demande Zahia, inquiète. - Pourquoi refuserait-il? - Pourquoi accepterait-il ? réplique-t-elle. Il n'est pas obligé… - Rabah a bon cœur! Il ne te jettera pas à la rue. Quoi qu'il en soit! Tu as certainement envie de dormir. Je te laisse, bonne nuit. - Bonne nuit. Zahia s'endort d'un sommeil profond, sans rêve. Soumia et Karima font le moins de bruit possible, en rangeant leurs affaires d'école avant de se mettre au lit. Lorsqu'elle se réveille le lendemain, elle ne reconnait pas les lieux. Puis en faisant un effort, elle se rappelle la journée passée et de nouveau, elle culpabilise. Maria venue réveiller ses filles, la trouve en larmes. Elle tente de la réconforter mais en vain. - Il faut être courageuse et te ressaisir ! lui dit-elle. Tu as pris grand soin de ta petite sœur. Elle n'est pas morte à cause de toi. - Si j'y étais allée au moment où Aïcha me l'avait demandée, Kheïra ne serait pas morte! - Si tu veux retourner auprès de ta famille, on t'y emmènera, propose Maria. Je sais que ce n'est pas facile de couper avec sa famille! Si tu te crois assez forte, pour supporter leur colère et leur peine, alors, rentre chez toi! - Non, je ne supporterais pas. - Zahia. On ne peut pas changer le cours du destin, poursuit Maria. Il était écrit que ta sœur mourrait. Avec toi à ses côtés ou pas, elle n'aurait pu échapper à sa destinée! - Qui sait? Maria secoue la tête. - écoute, si j'étais sûre que ta belle- maman ne te tiendrait pas rancune toute la vie, je t'emmènerais chez toi, sur le champ! - Elle ne me pardonnera jamais de lui avoir pris son unique fille, reconnait Zahia. Même mon père! - Alors, dis-toi que tu as de la chance, d'être ici! Sa foudre ne t'atteindra pas jusqu'ici! L'adolescente le reconnait. Elle a de la chance. Si vingt quatre heures auparavant, on lui avait dit qu'elle se retrouverait ici, elle n'y aurait pas cru. Et pourtant, elle est loin de sa famille, parmi des inconnus au bon cœur. Elle sait qu'elle ne pourra jamais retourner chez elle, maintenant. Pour que la foudre ne s'abatte pas sur elle… A. K.