Colère et inquiétude chez les habitants des anciens bâtiments relevant de l'OPGI, comme ceux de Kouba, Ménadia, ou la cité Patrice-Lumumba. Elle est suscitée par les travaux d'extension effectués par des indus occupants de leurs caves, et qui leur font courir des risques certains, comme celui survenu le week-end passé, provoqué par des aménagements effectués au niveau du bâtiment A2 de la cité Patrice-Lumumba, un immeuble d'envergure abritant 170 familles. L'occupant de cette cave, qui habite là depuis des années, en procédant à des travaux d'aménagement, avait détérioré l'autopompe du réseau d'eau potable, qui a lâché, inondant toute la cave qui abrite les réseaux d'électricité et de gaz. Les services compétents ont coupé l'alimentation en eau potable pour éviter tous risques, et les habitants se trouvent “à sec” depuis plusieurs jours. Il faut ajouter que les caves de ces anciens bâtiments, construits durant l'époque coloniale, comportent des “chambres” assez spacieuses très convoitées par certains qui y élisent domicile en dépit de toutes les contraintes hygiéniques rencontrées, ou les transforment en locaux commerciaux ou en ateliers, sans jamais être inquiétés par les autorités responsables. On y trouve, parfois, des moutons, des poules ou, encore, des ateliers de fabrication e toutes sortes de produits. Les habitants des immeubles, qui craignent à juste titre de tels dépassements, subissent cette invasion à leur corps défendant, devant le silence de l'administration. Régulièrement, ces caves sont, ainsi, la proie des flammes, des inondations par les eaux usées, quand ces locaux ne sont pas utilisés à des fins de débauche, comme ce fut le cas il y a deux semaines à la cité Ménadia, quand la police a démantelé un réseau de prostitution qui agissait dans l'une de ces caves. Certaines sont de véritables fumeries pour les drogués de tous bords. Il faut rappeler, aussi, la découverte macabre du crâne d'un enfant de deux ans environ dans une des caves de la cité du 8-Mai-45 l'été dernier, par un habitant qui avait décidé de nettoyer le sous-sol de son bloc. Hafiza M.