“Un particulier effectue de dangereux travaux de creusement à la base d'une colline boisée supportant plusieurs tours d'habitation, les tours de la cité Patrice-Lumumba, jouxtant sa villa”, selon une correspondance adressée par les habitants de la Menadia au wali d'Annaba. Il y a quelques mois, un particulier, résidant au quartier de la Menadia a tenté d'accaparer, à ses propres fins, une aire de jeux, mais sa tentative a avorté grâce à la mobilisation des habitants du quartier. Aujourd'hui, le voilà qui récidive en s'appropriant un terrain de l'Etat avec la complicité de l'APC et de la DUCH, comme l'ont souligné, le 8 août dernier, les riverains concernés dans une pétition adressée au wali, au P/APC et au responsable de la DUCH, signée par plusieurs centaines de personnes. En effet, depuis quelques semaines, le mis en cause, qui habite une villa située sur le site, s'est mis à effectuer “de dangereux travaux de creusement à la base d'une colline boisée supportant plusieurs tours d'habitation, les tours de la cité Patrice-Lumumba, jouxtant sa maison”. Selon cette lettre de protestation, il s'avèrerait que ce citoyen entreprend ces travaux de creusement uniquement les week-ends, de 6 h 30 à 18h30, “à l'aide d'engins et de camions appartenant à l'APC”, une opération que les riverains qualifient “d'atteinte au patrimoine public une dilapidation des biens de l'Etat”. Ces travaux, qui avaient commencé timidement, certainement pour tester la réaction des riverains, ont maintenant pris de l'ampleur, et l'extension faite sur la base de la colline, selon nos sources, atteint aujourd'hui “une centaine de mètres de largeur sur une cinquantaine de hauteur”. Aussi, à la voix des habitants de la Menadia qui dénoncent cette atteinte à leur environnement et à la chose publique, s'est jointe celle des habitants des blocs surplombant la colline, et en particulier ceux de la Tour C1, qui craignent un effondrement de leur bâtiment, directement menacé par ces travaux de creusement. Ajoutons que la première tentative de ce particulier, de prendre possession de l'unique aire de jeux du quartier pour la transformer en parking, avait été annulée par le P/ APC en personne, qui était venu sur le site pour constater “ce qui se faisait certainement derrière son dos”, comme l'avaient alors déclaré les habitants de la Menadia, descendus sur le terrain en question, bien déterminés à empêcher les travaux. Aujourd'hui, selon leurs déclarations, ils se “considèrent solidaires pour, encore une fois, empêcher des opérations illicites qui pourraient aboutir à une véritable catastrophe mettant en danger la vie de centaines de personnes”. Ajoutons que les services mis en cause n'en sont pas à leur premier coup d'essai, malgré les interventions des hauts responsables, et que les citoyens multiplient, en vain, les pétitions pour faire appliquer la loi, souvent bafouée au bénéfice, comme devaient la qualifier les habitants de la Ménadia, “de la politique des passe-droits et du clientélisme exercée par certains élus de l'APC de Annaba et les fonctionnaires de la DUCH au détriment des citoyens”. HAFIZA M.