L'ambassadeur de France à Alger, Xavier Driencourt, a affirmé qu'une invitation à se rendre à Paris transmise au président algérien Abdelaziz Bouteflika en juin 2008 n'avait pas été confirmée. L'annonce a été faite à l'occasion de la visite à Alger de Axel Poniatowski, président de la commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale française. Il faut savoir que Nicolas Sarkozy a effectué en décembre 2007 une visite officielle en Algérie. Interrogé sur les relations franco-algériennes, M. Poniatowski a cité la formule “ni ingérence ni indifférence” et précisé qu'au niveau économique, les “échanges commerciaux, satisfaisants mais insuffisants, devaient être développés en recherchant l'intérêt des deux pays”. Par ailleurs, Axel Poniatowski a indiqué que le principe de la création d'une grande commission algéro-française a été lancé afin de développer une “diplomatie parlementaire” entre les deux pays. Cette commission se justifie par la nécessité d'une “diplomatie parlementaire active” entre les deux pays, a expliqué à la presse M. Poniatowski, qui devait notamment rencontrer les présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat algériens, Abdelaziz Ziari — qui se rendra fin mai en France — et Abdelkader Bensalah. La dernière offensive israélienne dans la bande de Gaza ou l'inculpation d'un diplomate algérien en France, Mohamed Ziane Hasseni, dans le cadre de l'enquête sur le meurtre en 1987 à Paris de l'opposant Ali Mecili, “n'ont pas refroidi les relations d'Etat à Etat entre les deux pays”, a poursuivi M. Poniatowski. Si la situation au Proche-Orient reste “éminemment problématique”, il faut “faire attention à ce que l'Union pour la Méditerranée (UPM) ne soit pas trop dépendante du côté proche-oriental plutôt que de ce côté-ci de la Méditerranée”, a-t-il ajouté. L'UPM a été lancée en juillet 2008 par le président français Nicolas Sarkozy. Elle regroupe les pays de l'Union européenne et les riverains du sud de la Méditerranée et devait relancer le processus de Barcelone de dialogue euroméditerranéen, né en 1995 et resté largement lettre morte. R. N.