Un mois à peine après le scandale de la GSW, la justice s'attaque cette fois à un réseau de trafiquants autrement plus important dirigé par Fellah Hacene, vice-président de l'APW d'Annaba. Après une audition non-stop, qui a débuté jeudi à 10h pour se terminer hier, aux premières heures de la matinée, le tribunal d'instance d'El-Hadjar (wilaya d'Annaba) a ordonné la mise sous mandat de dépôt de 8 inculpés, parmi une trentaine de personnes convoquées dans le cadre de ce qu'il convient d'appeler “l'affaire Fellah Hacene”, vice-président de l'APW d'Annaba. Outre l'inculpation de ce milliardaire de la ferraille, le juge a décidé de l'incarcération du directeur de Fersid, de 3 entrepreneurs spécialisés dans le commerce des métaux ferreux et non ferreux de récupération, d'un technicien, d'un photographe et du propre chauffeur du principal inculpé. Selon des sources judiciaires, 4 chefs d'inculpation, à savoir le détournement au détriment du fisc de 700 milliards de centimes, le blanchiment d'argent et la complicité de fraude auraient été retenus contre ces personnes. À ce propos, les représentants du Trésor public se sont portés partie civile en cours d'instruction ce jeudi. Nous apprenons également que l'audition des témoins se poursuivra dès ce matin et devrait concerner des responsables encore en activité dans le complexe sidérurgique, ainsi que des étrangers à l'entreprise ArcelorMittal. Il est attendu que trois d'entre les personnes convoquées pour l'audience de jeudi, et qui étaient considérées en fuite se présentent, affirment nos sources. Un mois donc à peine après le scandale de la GSW, cette société privée indienne de droit algérien, travaillant en sous-traitance avec ArcelorMittal, et dont les principaux responsables ont été condamnés pour une fraude fiscale de près de 50 milliards et une dette envers le fisc de 12 autres, la justice s'attaque cette fois à un réseau de trafiquants autrement plus important dirigé par le nommé Fellah, qui est par ailleurs vice-président de l'APW d'Annaba. Ce dernier est accusé d'avoir monté une escroquerie estimée à plus de 1 300 milliards, et ce, depuis une dizaine d'années. Cet homme d'affaires achetait et vendait des produits ferreux de récupération en promettant des rendements exceptionnels. Il s'adonnait également à d'autres activités tel le transport de marchandises en liaison avec le complexe sidérurgique d'El-Hadjar, essentiellement. Selon nos sources, les services de sécurité chargés de cette enquête, aussitôt l'escroquerie découverte, ont gelé les actifs du milliardaire ainsi que ceux de ses sociétés, après l'avoir arrêté le samedi 25 avril dernier. On remarquera la présence aux auditions du parquet d'El-Hadjar d'une dizaine d'entrepreneurs venus des différentes wilayas de l'Est algérien lors de cette présentation. A. Allia et B. Badis