La session en plénière de printemps de l'APW d'Aïn Témouchent, consacrée au bilan des activités de l'exercice 2008 et au plan d'action de la wilaya pour l'exercice 2009, qui s'est déroulée ce samedi, n'a pas donné lieu au débat espéré de la part des représentants de la population. Ces derniers qui montrèrent des limites aussi bien sur l'opportunité des questions que sur la façon de les poser n'ont pas inquiété outre mesure les membres de l'exécutif qui venaient de passer un après-midi tranquille et ce, même si leur chef, en l'occurrence le wali se chargea en toute aisance de balayer d'un revers de la main les quelques interventions des élus, aidé pour la circonstance par le président de l'auguste assemblée qui se distingua par des rappels à l'ordre en direction de ses collègues. Déjà que le niveau du débat était médiocre, M. Marouf ne se gêna nullement pour apostropher M. Belkenadil, l'un des intervenants, en l'invitant gentiment à se prononcer dans la langue d'El-Moutanabi. Une telle remarque stoppa nette l'intervention de l'élu. Belkenadil ne fut pas le seul à subir une telle exigence car un autre intervenant fut contraint de s'exprimer en dialecte. Il y a eu certes des efforts consentis par la wilaya aussi bien dans le cadre de l'amélioration du cadre de vie des citoyens que celui de la résorption de l'habitat précaire ou encore de la lutte contre le chômage. Mais devrions-nous nous contenter de cela pour dire que la population de Aïn Témouchent se porte à merveille ? Le wali lui-même refuse cette autosatisfaction qui pourrait induire en erreur le plus optimiste des responsables. Même si le taux de chômage au niveau de la wilaya, qui était de 11% en 2007, a connu une légère baisse à la fin de l'année écoulée avec un taux de 10,79% il n'en demeure par moins que les localités comme Sidi-Boumédiène (38,84%), Aoubellil (35,93%), Aghlal (31,71%), Sidi Ouriache (24,80%), pour ne citer que celles-là, continuent de souffrir d'une telle situation et ce au même titre que six autres communes qui enregistrent un taux de chômage supérieur à 15%. Il va falloir redoubler d'effort pour atténuer ce phénomène et ce, avec une plus grande fluidité dans le traitement des dossiers déposés au niveau des différents organismes de l'emploi des jeunes. Le secteur du transport n'a pas été en reste lors de cette assemblée puisque, en réponse à l'une des préoccupations d'un élu, le chef de l'exécutif reconnaîtra l'existence d'un déficit en matière de transport dans certaines communes mais qu'il n'il n'omettra pas, cependant, les raisons qui en sont à l'origine dont la mauvaise intention des opérateurs qui détournent leurs bus au profit des travailleurs de certaines entreprises sans autorisation et leur préférence pour le trafic dense des grandes agglomérations. Avant de révéler qu'il faudra que ces derniers mettent à niveau leurs bus, le wali rassura quant au renforcement des opérations de contrôle à travers les différents réseaux routiers pour amener les opérateurs à se conformer à la loi.