Lors d'un point de presse, quelque peu chahuté, compte tenu de la présence de plusieurs personnes étrangères à la corporation au sein de la salle de conférences de la Tabacoop d'Annaba, Aïssa Menadi, l'ancien SG du syndicat d'entreprise d'ArcelorMittal, actuellement député, a tenu à répondre aux attaques dirigées contre lui par son rival dans la course à la représentativité des travailleurs au sein du complexe d'El-Hadjar. Menadi a rappelé, avant d'entrer dans le vif du sujet, que la guerre des communiqués n'a jamais été une solution pour régler des conflits et que s'il s'est tu jusqu'à présent c'était surtout dans le but de ne pas déstabiliser l'ambiance de travail qui règne au sein du complexe. Il a annoncé qu'il se porte officiellement candidat à sa propre succession et qu'aucun texte réglementaire en vigueur au sein de l'UGTA ne s'oppose au cumul de mandats électifs. Pour appuyer cet argumentaire, il informera que sur décision de la Centrale syndicale justement, l'installation du syndicat d'entreprise, bureau et secrétariat général se fera le mercredi 13 mai prochain en dehors du complexe sidérurgique. Le lieu choisi par la Centrale de l'UGTA s'est porté sur l'hôtel Mimosa de Sidi-Achour, contre la volonté du candidat Kouadria et des travailleurs qui le soutiennent et qui ont menacé, rappelons-le, de se mettre en grève illimitée dans cette éventualité. N'omettant aucun détail sur le parcours qualifié d'ombrageux de Kouadria en tant que syndicaliste métallurgiste depuis 1988, il a notamment évoqué la connivence coupable dont aurait participé celui-ci avec la direction du complexe de l'époque lorsqu'il s'était agi de procéder à des compressions des effectifs dans le cadre des essaimages et dans le traitement d'autres dossiers aussi sensibles. Autant de prises de position comme allant contre les intérêts des travailleurs, dira Menadi. Il a, par ailleurs, affirmé que les affaires scandaleuses dévoilées par son concurrent d'aujourd'hui à la course pour le leadership du syndicat ne seraient, en fait, que de la “poudre aux yeux”, une manœuvre pour détourner l'attention de la justice. Menadi affirmera que Kouadria serait sur le point d'être convoqué par les tribunaux pour répondre d'une “indélicatesse” commise durant la période allant de 1998 à 2000, alors qu'il présidait le syndicat et dans la toute récente affaire mettant en cause le baron des déchets ferreux Fellah Hacène, actuellement en détention préventive. Un déballage qui ne manquera pas de provoquer bien des interrogations sur l'ambiance délétère qui a, apparemment, de tout temps prévalu sur le site d'El-Hadjar. Kouadria, pendant ce temps, a, de son côté, continué à collecter les signatures des travailleurs favorables à l'ouverture d'une enquête sur l'origine des fortunes accumulées par certains de ses confrères. Il a adressé aux rédactions locales des journaux, dont la nôtre, des fac-similés de messages et autres motions de soutien, une dizaine, qui lui ont été adressés par des syndicats de diverses entreprises de différentes régions du pays. Nous apprenons, par ailleurs, que Zediri Malek, l'ex-président du conseil de participation d'ArcelorMittal Annaba, a été convoqué par le magistrat instructeur près le tribunal d'El-Hadjar en début d'après-midi, hier.