Les enquêteurs apprendront que certaines victimes étaient vierges. La quarantaine, A. T. avait tout pour être à l'abri du besoin n'eut été son avidité libidineuse. Grossiste en produits pharmaceutiques, une femme, deux enfants et une belle maison. Mais le lascif n'a pu échapper à la tentation du diable. Il loue depuis trois ans un logement de fonction à Bordj El-Kiffan appartenant à un fonctionnaire vivant à l'étranger. Il s'acoquine avec une jeune femme qui devient sa maîtresse. Un beau jour, une maléfique idée de filmer cette dernière en pleins ébats lui vient à la tête. Il la met à exécution. À la recherche de nouvelles partenaires, il demande à sa compagne de lui ramener une fille. Le désir est exaucé et la première victime est embarquée à bord du véhicule conduit par A. T. Ce dernier dit à sa victime qu'ils se rendent au quartier Apreval dans la commune de Kouba. Mensonge. En réalité, il l'emmène à l'appartement où l'attend sa maîtresse. Avant d'avoir des rapports sexuels avec la jeune fille, il prend soin d'installer une caméra qu'il camoufle dans un coin de la chambre choisissant l'angle adéquat pour une meilleure prise de vue. La maîtresse ne rate aucune séquence de la scène pornographique. Cette dernière terminée, l'homme repasse le film devant la victime non sans lui demander de lui ramener une fille et de verser 5 000 DA. Le cas échéant, le film sera transmis par internet et Bluetooth. De peur d'avoir de sérieux problèmes, la fille ne peut que s'exécuter. Une deuxième victime et une troisième vivent le même cauchemar. Cette dernière appelle une de ses copines pour la ramener en tant que prochaine proie. Elle utilise le portable du malfaiteur. C'est justement ce détail qui permettra à la section de recherches, avisée par la victime en communiquant le numéro, de déclencher une enquête. Un rendez-vous est pris à Ben Aknoun où l'homme est arrêté. Il conduit les gendarmes directement dans son appartement studio. La caméra est déjà installée. Une cassette contenant les scènes pornographiques est saisie. Les enquêteurs apprendront que certaines victimes étaient vierges. À noter que les victimes étaient ciblées au niveau d'un salon de thé réputé à Staouéli. Le malfaiteur quant à lui se faisait passer pour un agent des services de la sécurité présidentielle. Arrêté ce week-end, il sera présenté aujourd'hui devant la justice compétente.