Il faut dire que la technique de l'oreillette et du kit mains libres, dissimulés sous le voile, reliés à un portable caché soigneusement sous les habits et à portée de main, fait fureur parmi les jeunes filles en quête de notes à moindre effort. Le dernier jour de l'examen du baccalauréat pour les littéraires a été entaché par un énième cas de triches au centre d'examen Ouchème-Salah à Bordj Bou-Arréridj. Deux candidates en sont les sinistres responsables. Cette matinée de la troisième journée est consacrée à l'épreuve de philosophie. Une enseignante avait pour consigne de vérifier si les candidates “voilées” ne portaient pas d'oreillette ou de kit mains libres. Après fouille, deux candidates libres seront prises en flagrant délit. Selon des sources sûres, après avoir dépossédé les jeunes candidates de leur armada de renfort et “d'espionnage” scolaire, le portable s'est mit à vibrer et une petite pression sur la touche verte de l'oreillette libèrera une voix masculine qui s'est mise à dicter la réponse relative au sujet de l'épreuve de philosophie. Qui se trouvait à l'autre bout du fil du portable des candidates ? Comment est-il entré en possession de l'épreuve de philosophie en si peu de temps ? Y aurait-il eu fuite de l'épreuve ? Est-ce que cette nouvelle méthode n'a pas été appliquée par d'autres candidats, dans d'autres centres d'examen et durant d'autres épreuves ? Il faut dire que la technique de l'oreillette et du kit mains libres, dissimulés sous le voile, reliés à un portable caché soigneusement sous les habits et à portée de main, fait fureur parmi les jeunes filles en quête de notes à moindre effort. On ne peut parler d'examens sans parler forcément de sa fausse jumelle, la triche. Les deux notions vont de pair au grand dam de la société. Les mesures envisagées par le ministre de l'Education nationale (rappel des sanctions encourues en cas de triche…) pour endiguer ce fléau endémique qui torpille la crédibilité des examens ne suffisent apparemment pas pour faire reculer les candidats les plus accros. Certains hommes du métier proposent d'agir sur deux plans. Le premier consisterait à mener des campagnes de sensibilisation et de moralisation des examens, et ce, durant la saison scolaire, avec l'intervention de cadres influents dans le domaine, enseignants, pédagogues, psychiatres, acteurs associatifs, parents d'élèves, élèves… Sur un deuxième plan, il ne serait pas de trop de durcir les procédures de surveillance et de punition de la petite tentative de triche à la grande, quitte à renvoyer chez eux les candidats les plus récalcitrants. Pour revenir au cas de triche au centre d'examen Ouchème-Salah, la procédure, cette fois-ci, a été suivie, les candidates mises en cause (panoplie de télécommunication à l'appui) ont été tout de suite interdites de poursuivre la session. Un rapport a été rédigé, le reste suivra après convocation de la commission académique qui traite les cas similaire au terme des examens. Chabane BOUARISSA